Bart De Wever © BELGA

De Wever: « Près de 90% des réfugiés se retrouveront en Flandre »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Interrogé par Radio 1, le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever(N-VA) affirme qu’il sera difficile d’élaborer un plan de répartition équitable pour les réfugiés. « Avec les critères pris en compte, près de 90% des réfugiés se retrouveront en Flandre ».

Vendredi passé, le gouvernement fédéral a choisi huit nouveaux lieux pour l’accueil des réfugiés. Les autorités brugeoises ont exprimé leurs inquiétudes à propos du choix de la caserne de Zeebrugge. « Héberger les demandeurs d’asile dans les environs immédiats des terminaux du port de Bruges est dangereux. Ils peuvent y tomber entre les mains de trafiquants mal intentionnés, qui leur garantiraient à prix d’or une traversée vers la Grande-Bretagne » ont déclaré le bourgmestre Renaat Landuyt (sp.a) et le président du CPAS de la ville.

Si Bart De Wever approuve l’idée d’un plan de répartition, il souligne la complexité du projet. « Je suis 100% d’accord pour répartir les réfugiés, mais on n’a jamais réussi dans ce pays, y compris sous le gouvernement d’Elio Di Rupo où ces gens se retrouvaient simplement dans la rue. À présent, ils affluent. Ce n’est pas que nous les invitons particulièrement, comme madame Merkel. Et entre-temps, monsieur Francken n’a pas le choix. Il faut leur donner une place. Donc, il étudie les places disponibles et aboutit aux casernes, qui sont où elles sont ».

De Wever estime que la répartition se fera au détriment de la Flandre. « Je ne pense pas que celle-ci serait très avantageuse pour la Flandre. Avec les critères dont on tiendrait compte, c’est-à-dire le revenu des communes, près de 90% se retrouveront en Flandre » a-t-il déclaré sur Radio 1.

Contacté par nos soins, Fedasil précise que le plan de répartition n’a pas encore été mis en place et que les critères n’ont pas encore été établis. L’agence ajoute que le plan s’appliquera aux trois régions du pays.

Le président de la N-VA a également profité de l’occasion pour s’exprimer sur l’accueil des réfugiés à Anvers. « Les demandeurs d’asile se rendent surtout dans cinq pays et surtout dans les villes de ces pays. Dans le passé, Anvers a eu plus que sa part. Nous avons accueilli 7000 demandeurs d’asile dont 1700 perçoivent toujours un salaire minimum. C’est quatre fois plus qu’à Gand ».

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