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De Wever nie les inquiétudes de milliers de citoyens, selon Di Rupo

Le président du PS, Elio Di Rupo, a tenu à affirmer jeudi l’indépendance du mouvement de mécontement social qui doit culminer le 15 avec une journée de grève nationale.

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a qualifié jeudi de politiques les grèves qui ont lieu depuis plusieurs semaines à l’appel du front commun syndical. Il s’en est pris plus particulièrement à la FGTB qu’il a accusée d’être le bras armé du PS.

« Les syndicats sont parfaitement capables de décider en toute indépendance des actions à mener pour s’opposer à la politique antisociale du gouvernement fédéral. Même s’il soutient les demandes de plus de justice des travailleurs, le PS est un parti politique qui mène sa propre action, notamment au parlement et aux côtés des citoyens. Croire que des milliers de personnes affiliées aux trois syndicats des trois Régions du pays manifestent et font grève -en perdant donc de l’argent- parce que le PS ou un autre parti politique le demande est une drôle de vision des citoyens et du débat démocratique », a souligné M. Di Rupo.

Aux yeux du président des socialistes francophones, le discours de M. De Wever en revient à nier les inquiétudes des citoyens. « C’est inquiétant dans le chef du président du plus grand parti du gouvernement car cela revient à nier les inquiétudes légitimes de milliers de citoyens, et donc à refuser de trouver des solutions pour relancer le dialogue social, qui est crucial dans notre pays », a encore dit M. Di Rupo.

Le président du PS note aussi avec satisfaction les propos de M. De Wever sur la taxation des plus-values, qu’il voit comme une évolution. « Après avoir dit qu’il n’y a pas d’alternative et que les actions syndicales et de l’opposition ne servent à rien, il ouvre la porte à la taxation des plus values. Alors que cette mesure n’était pas dans le programme de son parti ni dans l’accord de gouvernement. Ceci est déjà une victoire ‘idéologique’ pour tous ceux -partis, syndicats, citoyens- du nord comme du sud, qui se battent pour plus de justice fiscale et sociale », a-t-il expliqué.

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