De nouvelles bombes nucléaires américaines sur le sol belge ?

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Les Américains seraient sur le point de lancer un nouveau programme militaire pour moderniser et renforcer leur arsenal nucléaire. Cinq pays d’Europe, dont la Belgique, hébergeraient déjà quelque 200 bombes américaines. La Belgique doit-elle s’attendre à en recevoir d’autres ?

Début avril, Wikileaks révélait la présence d’armes nucléaires américaines sur la base militaire de Kleine-Brogel en 2009. Une information qui n’a jamais été admise officiellement, les pays de l’OTAN accueillant des armes nucléaires américaines n’ayant jamais confirmé, ni infirmé cette présence.

Selon Sud Presse, la question est cependant toujours d’actualité, car selon leur enquête, le président américain vient de donner son accord pour « un programme militaire visant à augmenter les capacités d’armes nucléaires tactiques de l’OTAN en Europe ».

Ce programme devrait servir à financer la modernisation des quelque 240 bombes B-61 entreposées dans cinq pays alliés (Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas et Turquie). Toujours selon Sud Presse, 11 milliards de dollars devraient être consacrés à cette modernisation.

Au parlement, le député cdH Georges Dallemagne a demandé au ministre de la Défense, Pieter De Crem, de confirmer ces informations. Il lui a également demandé combien de têtes nucléaires se trouvaient exactement sur notre territoire et quel coût cela entraine pour la Belgique. « Vu la confidentialité du dossier, la Belgique ne sait ni confirmer ni nier », a répondu le gouvernement.

Selon Bérangère Rouppert, chercheuse au Groupe de recherche et d’information sur la paix (GRIP), interrogée par la RTBF, on est encore loin d’une arrivée massive de bombes nucléaires en Europe, ou en Belgique. Selon elle, cela fait déjà plusieurs années que les États-Unis pensent moderniser leur arsenal en Europe, mais le coût de cette modernisation serait toujours en discussion au Sénat américain. L’OTAN doit également encore être consulté. Quoi qu’il arrive, les Américains n’auraient pas l’intention de lancer leur programme avant 2019.

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