De nouveaux témoignages sur le « Géant » : « Aucun doute possible »

Alcool, propos racistes, fascination pour les sports de combat… Des proches dressent le portrait de Christiaan B., qui serait le  » Géant  » de la Bande de Nivelles.

Denise Vandyck, ex-compagne de Christiaan B., s’est confiée dans les colonnes du Standaard. Elle décrit un homme qui buvait, qui parlait d’extrême droite et qui adorait les armes. Elle est formelle : le « Géant » et son ex-mari, qu’elle a épousé en 1992, sont la même personne. Il disait souvent qu’il « était occupé avec la Bande de Nivelles ».

« Fier de son époque au sein du Groupe Diane »

Ils se sont connus en 1991, six ans après la dernière attaque des Tueries du Brabant. Elle ne dresse pas un portrait flatteur de son ancien compagnon : « Chris était alcoolique et débutait la journée avec du genièvre ». Denise se souvient aussi de sa fascination pour les sports de combat, au point d’en devenir maniaque. Et même s’il avait des origines polonaises, il ne voulait rien savoir sur les étrangers et tenait régulièrement des propos racistes. Elle n’a d’ailleurs aucun doute sur ses sympathies présumées avec l’extrême-droite. Cependant, Denise Vandyck ne trouve pas qu’il avait le profil d’un leader. Selon elle, il n’aurait « jamais pu être la tête pensante » de cette affaire.

Au printemps 1993, près de trois mois après le mariage, elle l’a mis dehors – ils ne divorceront que six ans plus tard – : « Il avait occasionnellement des bons moments, mais il était rempli de frustrations. Quelqu’un qui n’aimait pas parler de son passé. Même s’il disait parfois qu’il était fier de son époque au sein du Groupe Diane ». Il est cependant resté assez vague sur son expulsion du groupe d’élite.

Portrait-robot : « aucun doute possible »

Elle a récemment été interrogée par deux enquêteurs sur « son implication dans la Bande de Nivelles ». Après des questions spécifiques et le portrait-robot, sa vie s’est retrouvée chamboulée : « Les lunettes rectangulaires ? Le long nez ? (…) Aucun doute possible. C’est Chris, sûr à 100% ». Elle jure que, de son côté, elle n’a jamais rien su.

Nicole, ancienne maîtresse de Christiaan, interviewée par la DH, a quant à elle relevé la ressemblance avec le portrait-robot. Mais lorsqu’elle lui a fait remarquer, « il est vraiment devenu furibard », confie-t-elle. « Il m’a répondu que c’était impossible qu’il puisse avoir quelque chose en lien avec les Tueries. »

Déjà un témoignage en 1998

En plus du frère de Christiaan et de son ex-femme, son ami d’enfance Marc Van Damme le reconnaît également de manière formelle sur la photo de l’appel à témoins. En 1998, ce dernier avait donné le nom de son ami, rencontré dans le milieu du carnaval, aux enquêteurs via un appel anonyme. Il trouve incompréhensible que, depuis 20 ans, son indice n’ait servi à rien. « Chris disait parfois des choses étranges. Qu’il devait y avoir un coup d’Etat et que nous devions prendre le pouvoir », a-t-il confié à VTM News. L’homme savait qu’il était militariste et fréquentait les milieux d’extrême-droite, mais c’est en voyant le portrait-robot qu’il a fait le lien.