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De Lijn donne une semaine à la Région bruxelloise pour nettoyer la gare du Nord

La société de transport en commun publique flamande De Lijn donne jusqu’au 23 novembre à la Région bruxelloise pour s’attaquer aux « nuisances » aux abords de la gare du Nord, sans quoi elle déplacera ses arrêts à partir du lundi 26, affirme-t-elle vendredi dans un communiqué.

Jeudi dans Het Laatste Nieuws, le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts, avait déjà menacé de fermer les arrêts De Lijn de la gare du Nord.

De Lijn dispose de huit quais sous la gare, servant de terminus à 30 lignes. Les premiers froids poussent certains sans-abri, notamment des migrants en transit, selon le ministre N-VA, à trouver refuge à cet endroit. Selon lui, les déchets s’accumulent, ainsi que les abris de fortune pour dormir.

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Dans un communiqué, De Lijn menace de déplacer ses arrêts devant la tour BNP Paribas pour les arrivées, et à la place Rogier pour les départs.

« Malgré divers contacts avec les autorités compétentes, nous avons constaté que la situation ne s’améliorait pas pour nos voyageurs et nos employés. Nous avons vraiment atteint la limite. Nous serons obligés d’adapter l’offre à Bruxelles-Nord si la Région bruxelloise n’intervient pas », menace Roger Kesteloot, directeur-général de De Lijn. « La correspondance du bus vers le train sera certes moins facile, mais nous ne pouvons accepter que nos employés et nos passagers soient les victimes de cette impasse ».

De Lijn ajoute que des budgets sont prêts pour la création d’un nouveau terminal bus à la gare du Nord. La compagnie flamande affirme qu’elle n’attend plus que l’octroi du permis d’urbanisme. Ben Weyts dit avoir écrit jeudi une lettre adressée au ministre-président bruxellois Rudi Vervoort et au ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet, les incitant à octroyer rapidement ce permis.

Clerfayt: Weyts admet l’échec de la politique Francken et de Jambon

Le bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt, a affirmé vendredi soir que la menace du ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts, de fermer les arrêts la société de transport en commun publique flamande De Lijn à la gare du Nord confirmait l’échec de deux membres de la N-VA au gouvernement fédéral, Jan Jambon en Theo Francken.

« La police est présente de trois à quatre fois par jour à la gare du Nord et alentour. Mais comme il n’y pas de solution à la présence de ces migrants, la police se limite au maintien de l’ordre et à des cas comme l’ivresse (sur la voie publique) ou les vols. Tous ces faits ne sont pas causés par des migrants », a affirmé M. Clerfayt (DéFI) à l’agence Belga.

Selon M. Clerfayt, le terrain sur lequel se trouvent les arrêts de bus de De Lijn est loué et considéré comme une propriété privée. La police de Schaerbeek y patrouille. « Mais ce n’est pas notre tâche de le garder de manière permanente. Ils (De Lijn) peuvent parfaitement le fermer comme terrain privé », a-t-il ajouté.

De Lijn dispose de huit quais sous la gare du Nord, servant de terminus à 30 lignes. Les premiers froids poussent certains sans-abri, notamment des migrants en transit en provenance du parc Maximilien, selon M. Weyts (N-VA), à trouver refuge à cet endroit. Selon lui, les déchets s’accumulent, ainsi que les abris de fortune pour dormir.

« C’est une conséquence de la politique que Francken (le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration) et Jambon (le ministre de l’Intérieur) vont chercher en Flandre et transposent ici », a poursuivi M. Clerfayt, en faisant référence à la fermeture des parkings le long des axes autoroutiers.

« Le ministre Weyts a raison, car il est scandaleux que les ministres Jambon et Francken laissent ces gens sans solution » et créent des problèmes à Bruxelles.

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