© EPA

De Gucht relativise l’importance de la N-VA

Karel de Gucht, commissaire européen et l’une des figures de l’Open Vld, a décrété jeudi sur Eén (VRT) que si la N-VA n’était pas en mesure de conclure un compromis, d’autres partis pourraient s’y atteler. D’autre part, il rappelle que le parti de De Wever ne représente finalement « qu’un petit 30 pc dans la moitié du pays ».

« Si la N-VA, pour des raisons politiques que je respecte, n’est pas en état actuellement de conclure un compromis sur la réforme de l’Etat, alors il faut penser à d’autres solutions », et cela vaut pour « tous les autres partis », a déclaré Karel de Gucht au cours de l’émission radio « De Ochtend » jeudi matin.

Par cette déclaration, M. De Gucht détonne dans le discours flamand, jusqu’à présent uni autour de la participation de Bart de Wever au compromis. Une nouvelle sortie, signe de son franc-parler, qui arrive le lendemain d’un discours musclé qui mettait en garde la classe politique belge sur les risques qu’elle fait encourir au pays.

« Je crois que Bart De Wever, pour une fois, a raison. Soit on s’en sort à très court terme et alors je comprends que cela se fasse selon ses critères, qui sont intenables selon moi. Soit on doit passer à autre chose », a commenté M. De Gucht, dont le parti avait provoqué la chute du gouvernement Leterme II au printemps dernier.

La N-VA, simplement le fruit d’un mécontement flamand

À la question de savoir si les autres partis pouvaient se passer de la plus grande formation politique du pays, Karel De Gucht a relativisé la puissance de la N-VA. Certes, « tous les partis (flamands, ndlr) craignent énormément » de se passer de la N-VA, mais « en réalité, la N-VA représente un petit 30 pc dans la moitié du pays ».

À ses yeux, le succès des nationalistes flamands aux législatives du 13 juin dernier doit surtout être vu comme un vote traduisant le « mécontentement justifié » de la Flandre face au refus francophone exprimé depuis plusieurs années de réformer l’Etat.

De Croo se distance des propos de De Gucht

Le président de l’Open-VLD, Alexander De Croo, a tenu à préciser que les propos de Karel de Gucht était à prendre à titre strictement personnel.

Pour Alexander De Croo, rien de neuf: « le PS et la N-VA ont gagné les élections et ont donc reçu pour mission de former un gouvernement appelé à réaliser une réforme de l’Etat et à répondre aux défis sociaux, budgétaires et économiques ».

Ces mêmes partis ont été choisi pour épauler Johan Vande Lanotte dans sa mission de conciliateur. « Qu’ils cessent avec leurs petits comptes politiques et qu’ils prouvent qu’ils sont capables d’arriver à un compromis », a indiqué le président des libéraux flamands.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire