© Imge Globe

De Crem pour la poursuite de la présence militaire en Afghanistan après 2014

Le Vif

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, a plaidé mercredi pour une poursuite de la présence militaire belge en Afghanistan au-delà de la fin de la mission de combat de l’Otan dans ce pays, prévue en décembre 2014, dans un but d’entraînement des forces de sécurité afghanes.

« Nous intervenons et nous essayons de rétablir le calme et la stabilité (dans les régions ou les pays touchés par des crises). Même si cela demande, à la rigueur, d’intervenir militairement. Et après, nous faisons en sorte que nos efforts portent aussi leurs fruits à long terme. C’est là aussi la raison pour laquelle je suis forcément un ardent défenseur d’un prolongement de notre présence en Afghanistan, même après 2014, et en s’inscrivant dans la logique de l’opération d’assistance et d’entraînement », a-t-il affirmé lors d’un discours prononcé devant l’Institut royal supérieur de Défense (IRSD) à Bruxelles, à l’occasion de la fin de l’année académique.

« C’est une nécessité si nous voulons nous assurer que nos efforts n’ont pas été vains », a fait valoir M. De Crem (CD&V) devant un parterre de responsables militaires et d’élèves-officiers.

L’Otan, qui dirige la force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) en Afghanistan depuis août 2003, doit y mettre fin en 2014. Mais l’Alliance atlantique prépare une future mission de suivi, axée sur la « formation, le conseil et l’aide » aux forces de sécurité nationales afghanes (ANSF, armée et police).

Déjà baptisée « Resolute Support », son « concept d’opération » (ConOps) a été approuvé au début du mois par les ministres de la Défense alliés.

Le « plan d’opération », plus concret, notamment en ce qui concerne les effectifs – 12.000 hommes sont actuellement évoqués, voire davantage – devrait être approuvé plus tard à l’automne et un sommet des chefs d’État et de gouvernement alliés est d’ores et déjà prévu l’an prochain, pour marquer la fin de l’actuelle Isaf.

Le gouvernement Di Rupo n’a encore pris aucune décision sur le maintien d’une présence militaire en Afghanistan post-2014 et semble prêt à transmettre le dossier à son successeur qui sortira des élections de juin prochain.

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), a toutefois déjà assuré que la Belgique « restera active » en Afghanistan au-delà de la fin de l’Isaf, évoquant des activités de « formation » et d' »aide au développement ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire