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De Block sous le feu des critiques francophones

La ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, a été prise sous le feu de l’opposition francophone à propos du refus de reconnaissance de la psychomotricité.

Le PS, le cdH, Ecolo et DéFI l’ont accusée de pratiquer une politique deux poids-deux mesures, par laquelle des spécialités para-médicales enseignées en Flandre sont reconnues au contraire de spécialités enseignées à Bruxelles ou en Wallonie.

La ministre a mis en cause la Fédération Wallonie-Bruxelles. Selon elle, la Communauté française n’a pas informé correctement les étudiants qui se sont lancés dans ces études des possibilités de carrière.

Le Conseil national des professions médicales avait déjà remis en 2013 un avis négatif sur la reconnaissance de la psychomotricité à part entière. Le 22 septembre, un nouvel avis négatif a été remis sur l’agrément de cette discipline comme nouvelle profession de soin. Elle ressort à des professions déjà existantes, comme la logopédie, l’ergothérapie, l’orthothérapie ou encore la kinésithérapie.

« Il est important au moment de définir les professions de soin de santé de se baser avant tout sur les besoins des patients tout en tenant compte des professions existantes », a déclaré Mme De Block, interpellée à la Chambre.

Selon l’opposition francophone, c’est surtout l’absence de cette formation et de cette discipline en Flandre qui a péché contre sa reconnaissance. D’autres disciplines quasiment absentes au sud mais présentes au Nord ont été reconnues, a-t-elle fait valoir.

« Considérez au moins qu’au sud, nous pouvons fonctionner autrement », a souligné Véronique Caprasse (DéFI).

« Si la demande de reconnaissance était venue de Flandre, votre attitude aurait été tout à fait différente. Votre choix a été de nier la réalité des francophones et personne dans ce gouvernement n’a trouvé à y redire, pas même le MR », a accusé Catherine Fonck (cdH)

Les prestations de kinés, logopèdes ou encore ergothérapeutes ne sont pas les mêmes que celles des psychomotriciens, a invoqué Muriel Gerkens (Ecolo) tandis que Philippe Blanchart (PS) exhortait la ministre à ne pas prendre les psychomotriciens pour des « fantaisistes ».

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