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David Méndez Yépez quitte la FEF: interview

Stagiaire Le Vif

Corinne Martin, étudiante en droit à l’UCL, est la nouvelle présidente de la Fédération des Etudiants Francophones. Elue le 7 mai 2013, elle succède aujourd’hui à David Méndez Yépez. Nous avons interrogé l’ex-président du mouvement étudiant sur le bilan de son mandat passé et la suite des combats pour ses successeurs.

Que retenez-vous de votre mandat ? Quelles ont été les grosses réussites et les déceptions ?

David Méndez : Une grosse réussite a été la mobilisation des étudiants. Nous avons réussi à (re)fédérer les étudiants, nous sommes passés de 80.000 à 120.000 membres au sein de la FEF. Nous avons aussi connu un record de participation aux élections étudiantes et nous avons maintenant 500 élus locaux sur les 23 entités affiliées à la FEF. De plus en plus d’étudiants interpellent le service juridique de la FEF. D’un point de vue politique, le mouvement étudiant a été relancé au niveau national, notamment avec nos homologues néerlandophones de la VVS (Vlaamse vereniging van studenten). Une autre victoire importante, c’est d’avoir obtenu que les étudiants du Sud soient financés. On était dans le flou concernant 33% de crédits inscrits au budget 2013. Aujourd’hui les boursiers des pays du Sud pourront entrer dans nos universités en septembre. Mais le mal est fait. Ce n’était pas très sérieux de la part de la Belgique de dire oui, puis non puis oui. A côté de ça, nous avons accompli d’autres choses assez concrètes comme la suppression du concours en kiné ou le décret Marcourt malgré le fait qu’au niveau de l’accompagnement de l’étudiant ce ne soit pas encore tout à fait gagné.

Allez-vous continuer ce combat en faveur des étudiants ?

Je pars de la FEF. Je suis encore étudiant en économie et philosophie. Je garde de très bons souvenirs de mes années à la FEF. Je crois que c’est le bon moment pour partir, la relève est bien préparée et mon successeur Corinne Martin a toutes les qualités pour continuer les projets de la FEF. Elle est aussi bien entourée. Je suis donc enthousiaste à la fin de cet engagement, car j’ai le sentiment d’avoir participé à une importante génération de jeunes qui se mobilisent. Maintenant je dois passer mes examens et écrire mon mémoire. Et puis je compte aussi me focaliser sur mon groupe de musique Chicos y Mendez. On sera d’ailleurs au festival Esperanzah ce vendredi !

Quid de la suite pour les membres de la FEF ? Quel est le programme avant les élections législatives fédérales de 2014 ?

Il y aura 3 enjeux à relever : premièrement, l’application de la Déclaration de Politique Communautaire (DPC). Beaucoup de choses n’ont pas été faites. Il faut notamment harmoniser les budgets sociaux et améliorer l’aide à la réussite, car ça n’a pas été fait dans le décret Marcourt. Le fait que cette DPC soit ambitieuse est le fruit d’un long combat de la FEF. C’est important que l’Etat assume ses promesses. On doit s’assurer que les projets promis aboutissent et rappeler à Marcourt que c’est sa dernière chance, qu’il lui reste 1 an.Deuxièmement, la réforme des études de médecine avec le passage de 7 à 6 ans d’études. Marcourt a voulu jouer le bon soldat et s’aligner sur l’Europe, mais le résultat est désastreux quand on voit le gros taux d’échec. Avoir une année d’étude en moins, c’est avoir une mauvaise adaptation des cours et des auditoires surpeuplés. Et le dernier enjeu, ce sont les élections de 2014. Corinne sera la chef d’orchestre. Ils vont aboutir avec un mémorandum et tenter d’influer sur la DPC quand le gouvernement sera défini, en sachant qu’on ne sait pas qui ce sera.

L. C.

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