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CSC : « la décision du tribunal n’empêchera pas les grèves spontanées »

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le Conseil d’État et le tribunal du travail d’Anvers ont donné raison à la SNCB Holding dans un dossier concernant des travailleurs de l’entreprise qui avaient été sanctionnés après une grève sauvage. Conséquence : le dispositif en vigueur au sein du groupe SNCB depuis l’accord social de 2008 permettant de lutter contre les actions sociales intempestives se trouve légitimé.

Pour Dominique Dalne, secrétaire général de la CSC en charge de la SNCB, cette décision ne dissuadera pas les travailleurs de faire grève spontanément. « Il faut savoir que les mouvements de grève spontanés viennent souvent à la suite d’évènements qui mettent en danger les utilisateurs des chemins de fer ou les travailleurs eux-mêmes. On ne peut pas demander aux cheminots de se mettre en danger ou de mettre les usagers en danger », ajoute le secrétaire général.

Un préavis de grève tous les jours

Selon lui, les travailleurs n’ont pas peur des sanctions qui risquent d’être appliquées s’ils débrayent spontanément. « Le problème c’est que le dialogue social est très mauvais. Et l’accord social de 2008 censé permettre de lutter contre les actions sociales intempestives ne fonctionne pas ». « Nous allons respecter les règles imposées par la société et nous allons donc être obligés de déposer un préavis de grève tous les jours. Il s’agit de procédures idiotes, et je regrette de devoir en arriver là. Je trouve ça triste. Mais nous n’avons pas le choix », conclut-il.

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