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Crise: Reynders ne dit rien sur Bruxelles ni sur la coalition

Dans les commentaires sur les conclusions définitives de sa mission d’information qu’il a remises au roi, mardi dernier, Didier Reynders, reste très discret sur le choix des partis qu’il faut associer à la suite de la négociation. Par ailleurs, il ne laisse pas voir dans ses cartes sur ce qu’il appelle la problématique « de et autour de Bruxelles ».

Didier Reynders reste en effet très prudent sur les points les plus délicats à savoir le choix de ceux qui seront appelés à négocier et la problématique bruxelloise. Sur le premier point, il note qu' »aucune exclusive formelle n’a été exprimée par aucun des partis consultés ». Mais il ajoute: « toutefois, une piste déjà évoquée récemment semble pouvoir se dégager », à savoir partir des cinq partis de la coalition sortante étendue à l’un ou l’autre parti dont la N-VA « qui devrait en tout état de cause en être » pour les partis flamands. Aucun parti francophone ne s’est opposé à sa présence, ajoute M. Reynders. Il évoque ensuite la possibilité de composer un gouvernement d’union nationale tout en ajoutant que « plusieurs partis néerlandophones, à commencer par la N-VA, ont fait part de fort peu d’enthousiasme à l’égard d’un tel gouvernement ». « A défaut d’accord à ce stade entre les deux principales formations politiques du pays, il m’apparaît délicat d’indiquer aujourd’hui les partenaires qui devraient être invités à reprendre les négociations », dit-il. Quant à la problématique « de et autour de Bruxelles », M. Reynders ne laisse rien percer des discussions qu’il a menées. « Les discussions ont été menées principalement avec les présidents de parti. Ils connaissent les contours des solutions envisageables. Ceux-ci sont explicités dans le rapport au Roi. Plusieurs présidents de parti souhaitent conserver une certaine discrétion à cet égard pour donner une chance de réussite à la négociation à venir », peut-on lire dans ces commentaire de M. Reynders.

M. Reynders parle aussi de la formule d’une « Belgique à quatre » évoquée par plusieurs de ses interlocuteurs et par le conciliateur Johan Vande Lanotte. « Mes interlocuteurs ont tous considéré qu’il s’agissait d’une réflexion allant au-delà du cadre de ma mission actuelle et posant des questions particulièrement complexes ou sensibles concernant par exemple la fixation des limites territoriales des quatre entités et la liste limitative des compétences dévolues à l’union ». L’ex-informateur souligne l’importance accordée par plusieurs partis au volet « renouveau politique ». Plusieurs partis ont aussi demandé qu’on reparle des élections jumelées, de la circonscription fédérale, du droit de vote des belges à l’étranger et de la consultation populaire ou du référendum. M. Reynders est convaincu qu’on ne pourra pas progresser dans les négociations sur certaines questions sans parler de la politique d’assainissement des finances publiques ou la réforme du marché de l’emploi. On ne peut pas se contenter de parler de transferts de compétences sans parler du fond des politiques qu’on veut mener dans les matières concernées ». Il insiste sur l’importance des thèmes emploi et autonomie fiscale sur lesquels il devrait être possible de progresser.

LeVif.be, avec Belga

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