Contrôles de police à Adinkerke. © BELGAIMAGE

Crise des réfugiés: les contrôles frontaliers nuisent au fonctionnement de la police locale

C’est l’avis du député Tim Vandeput (Open Vld), qui est également bourgmestre de la commune de Hoeilaart.

Le rétablissement des contrôles à la frontière avec la France décidé par le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, pour faire face à d’éventuels mouvements de migrants en provenance du camp de Calais pourrait avoir comme conséquence que les zones de police locale ne soient plus en mesure d’accomplir leurs missions de base, a averti jeudi le député Tim Vandeput (Open Vld), qui est également bourgmestre de la commune de Hoeilaart.

Il a, dans un communiqué, reconnu que ces contrôles étaient nécessaires, tout en soulignant que leur organisation pouvait être sensiblement améliorée. « J’estime que davantage de policiers doivent être réquisitionnés dans les zones bordant la frontière. mais quand on fait appel à des agents provenant d’un rayon de plus de 30 km, les heures supplémentaires s’accumulent rapidement. Les agents provenant d’un rayon de 30 km ont des temps de déplacement beaucoup plus courts, ce qui rend globalement l’organisation plus efficiente. La police fédérale peut aussi intervenir en modifiant ses priorités », a souligné M. Vandenput.

Il a cité en exemple la zone de police dans laquelle se situe Hoeilaart (la « Druivenstreek »), qui doit fournir trois agents pour participer aux contrôles à Furnes. « Concrètement, ces trois agents de police entament leur service à 04h30 pour se mettre en tenue, prévoir le matériel et se rendre à Asse. De là, ils partent avec d’autres agents du Brabant flamand à 05h30 pour Furnes pour un déplacement d’une heure et demi et de 137 km. Là, ils fonctionnent en shift de 07h00 à 19h00. Le voyage retour les ramène vers 21h30 au commissariat d’Overijse.

Au total, à raison de 17 heures par personne, ces trois policiers prestent 51 heures. S’y ajoute le trajet entre le domicile et le travail, qui peut prendre pour certains de 30 à 60 minutes », a détaille le bourgmestre. M. Vandeput a calculé qu’il fallait encore ajouter les heures supplémentaires prestées par les agents qui reprennent les tâches de leurs collègues dans leur propre zone. « Le risque réel pour chaque zone est que certaines actions spécifiques soient reportées ou ne soient tout simplement pas exécutées », a souligné le député libéral.

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