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Crise de la dioxine : le gouvernement sollicite l’avis du Conseil supérieur de la Santé

La ministre de la Santé Maggie De Block et son collègue de l’Agriculture Willy Borsus se sont concertés pour adresser conjointement une demande d’avis au Conseil Supérieur de la Santé en vue d’obtenir une « analyse neutre et objective » des conclusions du professeur Nik Van Larebeke (UGent et VUB) selon lesquelles la crise de la dioxine en 1999 a entraîné 20.000 cas de cancer supplémentaires chez les femmes, 22.000 cas de diabète et 24.000 cas d’hypertension en plus.

Les deux ministres libéraux soulignent que d’autres études ne partagent pas les conclusions du professeur. Ils rappellent en outre que c’est à la suite de la crise de la dioxine de 1999 que l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire a vu le jour en 2000.

La législation, les procédures et les contrôles mis en place alors ont permis de ne plus vivre de tels événements et assurent une sécurité de l’ensemble de notre chaîne alimentaire « parmi les plus sûres au monde », précisent-ils dans un communiqué.

La crise de la dioxine a eu des conséquences plus lourdes pour la santé publique que ce qu’on pensait jusqu’ici, a affirmé lundi soir le professeur Nik Van Larebeke (UGent et VUB) dans Terzake (VRT).

La crise sanitaire a éclaté en 1999, après qu’il eut apparu que de la dioxine, une substance toxique, s’était retrouvée dans la chaîne alimentaire. « J’ai toujours dit que cette crise de la dioxine a été une catastrophe pour la santé publique », a commenté Nik Van Larebeke, spécialiste des mécanismes de formation des cancers. La gravité de l’affaire « a été un petit peu étouffée, par certains hommes politiques tout au moins ».

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