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Crise au parlement flamand suite au projet de réforme de l’enseignement secondaire

Le projet de réforme de l’enseignement secondaire en Flandre a provoqué une crise entre les partenaires du gouvernement flamand, contraignant le ministre-président, Kris Peeters, à renoncer à accompagner la mission économique belge emmenée par le prince Philippe aux Etats-Unis.

M. Peeters a annoncé dimanche qu’il avait convoqué en soirée les présidents des trois partis qui composent son équipe pour tenter de débloquer la situation.

Il rencontrera à 20h00 les présidents de la N-VA, du CD&V et du sp.a, Bart De Wever, Wouter Beke et Bruno Tobback.

« En première instance pour regarder comment nous pouvons sortir (de l’impasse dans) ce dossier », a expliqué M. Peeters (CD&V) lors de l’émission dominicale De Zevende Dag de la VRT-télévision.

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a quant à lui affirmé dimanche à la chaîne régionale anversoise ATV qu’il ne souhaitait pas que l’on touche à l’enseignement secondaire général (appelé ASO en Flandre).

« Nous devons revaloriser notre enseignement technique et professionnel, nous devons procéder à des coupes dans les plus 300 options (offertes par l’enseignement flamand. Mais supprimer l’ASO, cela je ne fais pas », a-t-il dit.

M. De Wever a assuré que son parti souhaitait aussi réformer l’enseignement secondaire, qualifiant celui dispensé en Flandre de l' »un des meilleurs au monde ».

Mais il ne souhaite pas jeter tout cela par dessus bord en procédant à « un démantèlement copernicien ».

M. Peeters lui-même a assuré qu’il n’était nullement question d’un « big bang ».

L’enseignement néerlandophone est subdivisé en trois piliers: général (ASO), technique (TSO) et professionnel (BSO), une division qu’un haut responsable du ministre de l’Enseignement flamand, Georges Monard – par ailleurs auteur d’une étude sur le sujet qui sert de base aux discussions de l’équipe Peeters – juge « ne plus être nécessaire, stigmatisante et même dépassée, tout comme la distinction entre ouvriers et employés ».

Selon M. Monard, sa proposition ne prévoit pas la suppression de l’enseignement général. Mais bien de l' »enrichir » et de l' »actualiser », a-t-il expliqué dimanche à l’agence BELGA, réfutant toute idée de « révolution » brandie par le président de la N-VA.

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