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Crash Namur: L’avion s’était déjà écrasé en 2000

Le Vif

L’avion qui s’est écrasé près de Namur et fait 11 morts, avait déjà été impliqué dans un accident en Flandre en 2000.

Des rumeurs en faisaient déjà état juste après le crash. Elles ont été confirmées par le club de parachutistes de Namur à la VRT. L’avion qui s’est écrasé ce samedi à Marchovelette (Fernelmont, province de Namur), ou le pilote et 10 parachutistes ont trouvé la mort, a été impliqué dans un accident à Moorsele qui a eu lieu en 2000 quelques minutes après le décollage. Tous les passagers avaient été blessés et 4 d’entre eux se trouvaient même dans un état grave. Cependant le club de Moorsele doute qu’il s’agisse du même appareil. Après ce crash, l’avion a été remis en état même si les dégâts étaient importants. Selon les spécialistes, cela n’a rien d’exceptionnel en soi.

11 morts

Dix personnes qui s’apprêtaient à sauter en parachute, plus le pilote d’un avion Pilatus PC-6 Turbo Porter, sont décédés samedi après-midi dans un crash. Les victimes sont une femme et dix hommes âgés entre une vingtaine et une quarantaine d’années. La ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, puis le Premier ministre, Elio Di Rupo, ainsi que le Roi Philippe, sont descendus sur les lieux de ce drame qualifié de « national » dans le courant de l’après-midi, d’abord à Gelbressée puis à l’aérodrome de Temploux, d’où avait décollé l’avion une vingtaine de minutes plus tôt, pour rencontrer les familles des victimes.

L’Air Accident Investgation Unit (AAIU) était sur place samedi et se rendra à nouveau sur les lieux du crash dimanche. »Nous avons été appelés à 15h40 par le service 100. On nous a indiqué qu’un crash d’avion avait eu lieu dans un champ à la limite entre Marchovelette et Gelbressée mais finalement il s’agit bien de Gelbressée. A notre arrivée, l’avion était en feu et complètement disloqué. Les victimes étaient éparpillées sur le sol. Nous avons regardé s’il y avait d’éventuels survivants mais il n’y en avait plus aucun. Il n’y avait plus rien à faire », a expliqué le lieutenant Michel Doumont, des pompiers de Namur. Ils ont eu le renfort des pompiers d’Eghezée et l’appui des services fédéraux.

Dès l’annonce de l’accident, le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, a déclenché la phase communale du plan d’urgence pour que tous les services habilités soient mobilisés. Maxime Prévot a expliqué que c’était un vol d’initiation à l’occasion d’un anniversaire. Il s’agissait de parachutistes chevronnés, (des jeunes pères de famille, selon Joëlle Milquet) qui se connaissaient et qui accompagnaient une jeune femme (qui serait âgée de 23 ans) pour son baptême de l’air.

Un drame national

Les autorités fédérales ont évoqué un « drame national » et ont rencontré les familles des victimes à l’aérodrome de Temploux. Le Roi Philippe a également passé une demi-heure auprès des proches. Une aide psychologique leur a été apportée. Les proches ont aussi pu contacter le call-center mis en place au 081/33.77.77 jusqu’à 22h30 ce samedi soir.

Les circonstances exactes de ce crash doivent encore être déterminées par les services compétents. Plusieurs témoins ont indiqué qu’ils avaient vu une aile ou une partie d’une aile de l’avion se détache. Il y a ensuite eu une explosion, l’avion est parti en vrille et s’est écrasé le nez en avant dans ce champ de Gelbressée avant de prendre feu, ne laissant aucune chance aux occupants.

Trois parachutes étaient ouverts sur le sol, ce qui indique que certains occupants ont essayé de sauter pour échapper au crash, a indiqué Jean-Claude Nihoul, bourgmestre de Fernelmont. Plusieurs médias ont indiqué qu’il ne s’agissait pas du premier accident de cet avion. La ministre de l’Intérieur n’a pas confirmé que l’avion avait eu un accident au début des années 2000, qui n’avait cette fois-là fait aucune victime.

Philippe Dulieu, le procureur du Roi, a indiqué que les autorités judiciaires allaient tout faire pour déterminer les causes et s’assurer que l’accident ne trouve pas une autre origine qu’accidentelle.

Le service d’identification des victimes était toujours sur place samedi soir avec l’appui des pompiers de Namur qui intervenaient comme soutien logistique (pour fournir l’éclairage notamment), de même que l’AAIU, qui reviendra dimanche. « Notre travail est de déterminer les causes et d’émettre des recommandations pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise », a expliqué Luc Blendeman, chef enquêteur de l’AAIU.

Une chapelle ardente sera mise en place dans les prochains jours en mémoire des victimes. Pour les autorités fédérales et communales, c’est une tragédie non seulement pour les familles mais aussi pour l’ensemble de la nation. « Nous n’avions plus connu une catastrophe aérienne de cette ampleur depuis longtemps », avait commenté plus tôt dans la journée Elio Di Rupo.


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