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Crash ferroviaire de Godinne : les riverains dénoncent la légèreté des autorités

Les riverains du lieu du crash de deux trains de marchandises, le 11 mai dernier à Godinne, ont dénoncé auprès du gouvernement le manque de précaution à l’égard de leur santé. Ils exigent des preuves réelles qu’il n’y a pas de danger pour leur santé, a affirmé le quotidien La Libre Belgique, dans son édition de lundi.

Le pire avait été évité puisque les cuves contenant des produits explosifs et toxiques n’avaient pas été percées. Mais lors de l’accident, a rappelé la Libre Belgique, un nuage suspect s’était dégagé des décombres. Certains habitants ont déclaré avoir souffert de picotements, de maux de gorge, etc.

Pour le représentant des riverains, Me Renaud Duquesne, cité par le quotidien, les autorités publiques auraient dû prendre des mesures de protection de la population immédiatement après l’accident. L’Agence fédérale pour la sécurité alimentaire (Afsca) a entamé récemment une enquête via un comité d’experts pour déterminer si les environs immédiats du crash n’ont pas été contaminés par des substances toxiques, mais cette démarche tardive soulève la question de la valeur des mesures effectuées, souligne le conseil.

Celui-ci s’est par conséquent dit étonné du contenu d’un courrier du 10 juillet dernier, transmis conjointement par les ministres Milquet (Intérieur), Onkelinx (Santé publique), Wathelet (Mobilité) et Magnette (Entreprise publique), et adressé au conseil des riverains. Les membres du gouvernement soutiennent qu' »au stade actuel » de leurs connaissances, ….aucune émanation nocive de produits dangereux n’a eu lieu… Tout a été mis en oeuvre pour assurer la sécurité des habitants d’Yvoir. »

Mais pour Renaud Duquesne, aucune mesure conservatoire n’a été prise après l’accident. Il fallait faire passer des examens à la population locale, procéder à des prélèvements, etc. Par son intermédiaire, les riverains ont demandé par courrier au ministre des Entreprises Publiques Paul Magnette d’apporter une preuve réelle qu’il n’y a pas de danger pour la population. Ils se disent prêts, à défaut de réponse satisfaisante, à faire procéder eux-mêmes à des examens médicaux.

Avec Belga



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