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Coût salarial: la Belgique rétrograde au classement des pays les plus chers

Le tax shift, ou glissement fiscal, décidé par le gouvernement fédéral, réduit le coût salarial à charge de l’employeur, surtout pour les plus bas salaires, et permet à la Belgique de gagner en compétitivité, estime Deloitte dans la 7e édition de son Etude européenne sur les salaires.

Cela se traduit par une 4e place de la Belgique, cette année, au classement des pays les plus chers, tous niveaux de salaire confondus, alors que notre pays occupait encore la deuxième place l’année précédente, selon Deloitte.

Pour les plus bas salaires, la Belgique se classe au 7e rang, soit en milieu de classement, des pays les plus chers. L’étude de Deloitte constate également que le travailleur belge jouit d’un salaire net inférieur à celui de ses homologues européens. « En termes de revenu net, la Belgique est à la traîne dans les classements européens. En cause, un taux marginal élevé (53,5%), à partir d’un revenu très bas (38.080,01 euros), alors que d’autres pays appliquent également un taux de prélèvement marginal élevé, mais seulement à partir d’un niveau de revenu plus important », pointe le cabinet d’audit et de conseil, tout en soulignant qu’un taux marginal de plus de 50% n’est pas exceptionnel parmi les pays étudiés.

Par contre, en Belgique, le contribuable marié dont le conjoint ne perçoit pas de revenus professionnels est moins lourdement taxé que le travailleur isolé, grâce au principe du quotient conjugal. « Par rapport aux autres pays européens, c’est la Belgique qui offre le plus gros avantage fiscal dans la tranche des bas revenus. En ce qui concerne les salaires plus élevés, nous restons dans le peloton de tête européen, mais la Suisse, le Luxembourg et la France font encore mieux que nous », poursuit Deloitte.

Notre pays se classe aussi « relativement bien » pour l’avantage fiscal accordé aux travailleurs qui ont des enfants à charge. S’agissant du revenu disponible, c’est-à-dire le salaire net corrigé des coûts du logement, de la vie et des allocations familiales, le travailleur belge est généralement moins favorisé que ses voisins luxembourgeois et allemands mais il s’en tire mieux que les travailleurs français et néerlandais. Selon Deloitte, le coût du logement et de la vie à Bruxelles reste inférieur à celui de la plupart des capitales voisines. Enfin, l’étude constate que la fiscalité belge sur l’épargne dépasse la moyenne européenne, avec une taxation des revenus du capital (intérêts, dividendes) à hauteur de 27% depuis le 1er janvier 2016, taux qui sera même porté à 30% à partir du 1er janvier 2017. Belga

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