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Contrôles des chômeurs : Gilkinet dénonce une nouvelle atteinte à la dignité des travailleurs

Le gouvernement fédéral est compréhensif à l’égard des fraudeurs fiscaux mais multiplie les mesures vexatoires à l’égard des travailleurs et des allocataires sociaux. C’est du moins l’analyse qu’a faite lundi le député Ecolo Georges Gilkinet au sujet de l’annonce par le secrétaire d’Etat libéral flamand Bart Tommelein de sa volonté de contrôler les demandeurs d’emploi à leur domicile.

Pour Ecolo, le recours à de tels moyens est inacceptable. « En agissant ainsi, le gouvernement fédéral méprise totalement le droit à la vie privée de ces personnes et fait subir de nouvelles humiliations aux allocataires. Le Gouvernement Michel s’enferme dans une logique de punition et de traque des personnes dont les allocations ne dépassent pas le seuil de pauvreté fixé à 1.000 euros en Belgique », a commenté le député écologiste.

D’après lui, pour sortir de cette situation et surtout mettre fin à un régime qui punit la cohabitation au détriment de la solidarité et des liens sociaux, Ecolo défend l’individualisation des droits pour les allocataires sociaux.

« En terme de lutte contre la fraude sociale, le Gouvernement Michel a déjà frappé fort puisqu’il va instaurer un système de contrôle des consommations de gaz, eau et électricité. Mais lorsqu’il s’agit de s’attaquer à la fraude fiscale par contre, l’équipe Michel se contente de mesures particulièrement clémentes pour le secteur du diamant et pour les détenteurs de sociétés offshore. Pourtant, l’impact en terme économique serait beaucoup plus grand », a dénoncé M. Gilkinet pour qui la première des tâches serait de permettre à davantage de Belges d’avoir accès à un emploi digne.

De son côté, la président du sp.a Bruno Tobback a estimé que fraude sociale et fiscale avaient la même importance, mais que les montants en jeu dans le domaine de la fraude fiscale étaient bien plus élevés.

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