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Contacts bilatéraux au menu du préformateur mardi

Conclusion des discussions de lundi : les francophones affirment avoir atteint leur propre limite de négociation, Bart De Wever veut reparler d’une plus grande responsabilisation des entités fédérées… avant de subir un léger malaise et de rentrer chez lui. Les discussions se poursuivront mardi via des contacts bilatéraux.

La réunion entre le préformateur et les sept partis pressentis pour soutenir une réforme de l’Etat (N-VA, PS, CD&V, cdH, SP.a, Ecolo et Groen!), qui avait débuté hier lundi à 15 h 30, s’est terminée de façon précipitée vers 19 heures en raison du léger malaise du président de la N-VA Bart De Wever. Les discussions se poursuivront aujourd’hui mardi via des contacts bilatéraux, a indiqué le porte-parole d’Elio Di Rupo.

La réunion de lundi après-midi a été précédée de plusieurs contacts et d’une réunion des partis francophones concernés. A cette occasion, ceux-ci ont confirmé que, pour eux, il n’était pas possible d’aller plus loin que ce qui est actuellement sur la table.

Au début de la réunion, les partis francophones ont communiqué ce point de vue aux partis flamands. Bart De Wever, président de la N-VA, a dit prendre acte de cette position tout en ajoutant, selon certaines sources, qu’il demandait en contrepartie de reparler d’une plus grande responsabilisation des entités fédérées.

Après une interruption de séance et une réunion séparée des francophones et des flamands, Bart De Wever aurait demandé qu’on parle également de la révision de la loi de financement, ajoutant qu’il s’agit d’une revendication soutenue par tous les partis flamands. Or, comme on le sait, la révision de la loi de financement est un sujet qui provoque beaucoup de réticences chez les francophone.

Dans l’après-midi déjà, on soulignait du côté francophone qu’il s’agit d’un sujet très délicat : « Après la loi de 1989, il a fallu deux réformes de l’Etat pour rattraper les idioties commises à l’égard des francophones, commentait alors un proche de la négociation. Dès lors, ceux-ci n’abordent la révision de cette loi qu’avec des pincettes. » Le président de la N-VA aurait plaidé pour une révision intégrale de cette loi, demandant qu’on reparte d’une page blanche.

Après la réunion, certaines sources se disaient pessimistes pour la suite des discussions. D’autres étaient plus nuancées, faisant état du fait qu’on avait prévu – vu la complexité du dossier de la révision de la loi de financement – de se pencher sur la méthode qui permettrait d’aborder cette question.

Le porte-parole d’Elio Di Rupo a refusé d’indiquer l’objet des contacts bilatéraux d’aujourd’hui. On peut toutefois supposer qu’il s’agit notamment de consulter les sept partis sur leur position face à la demande de révision de la loi de financement mise sur la table par la N-VA lundi après-midi. Cette demande est intervenue alors qu’on croyait à une détente de l’atmosphère après l’acceptation par la même N-VA du périmètre fixé par le préformateur en matière de transferts de compétences.

Cette proposition de révision a provoqué une réaction très violente du PS et d’Ecolo. Il faudra de toutes façons adapter la loi de financement pour organiser les nouveaux transferts de compétences et leur financement et, le cas échéant, corriger certaines anomalies ponctuelles mais ce qu’aucun Francophone ne souhaite, c’est qu’on remette en question l’ensemble de la loi de financement et ses équilibres, a-t-on insisté au cdH.


Entre temps, on a aussi appris qu’après une nuit de repos, le président de la N-VA est de nouveau suffisamment en forme pour poursuivre les négociations.

LeVif.be, avec Belga

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