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Congrès N-VA : l’indépendance de la Flandre est toujours un objectif

Le Vif

Il n’y a pas de lien entre le confédéralisme que la N-VA proposera aux électeurs le 25 mai et l’indépendance de la Flandre mais une Flandre indépendante demeure bel et bien l’objectif premier contenu dans les statuts du parti, tel est le message qu’a adressé dimanche le chef de groupe des nationalistes flamands au parlement flamand, Mathias Diependaele, lors du grand congrès de trois jours de la N-VA consacré au confédéralisme.

En cette journée de clôture et avant le discours du président Bart De Wever, attendu par des militants venus nombreux, la N-VA tranché quelques uns des points de son programme qui restaient en suspens.

« Nous n’avons pas retenu le lien que certains orateurs voulaient faire entre le confédéralisme et l’indépendance. Mais, soyons clairs, rien n’est changé aux statuts, qui sont toujours d’application », a souligné M. Diependaele

Les nationalistes flamands se sont entendus sur la question des allocations de chômage: ils veulent en limiter la durée de l’octroi à deux ans – si le travailleur a travaillé durant une période suffisante – tout en en augmentant le montant. Cette période est complétée par un an d’activation des allocations.

Bruxelles a constitué un point d’accrochage. Certains congressistes ont proposé samedi, sous les applaudissements de la salle, d’en faire une ville exclusivement flamande. La raison, à laquelle a appelé quelques fois le président du congrès, le député fédéral Ben Weyts, au cours des échanges, l’a toutefois emporté. « Nous ne nous livrons pas à de l’impérialisme, à des revendications territoriales. Mais que cela soit bien clair: nous n’abandonnons pas Bruxelles et les Bruxellois. La Flandre ne se sépare pas de son territoire », a expliqué M. Diependaele.

La N-VA veut bien d’un mécanisme de solidarité entre la Flandre et la Wallonie mais celui-ci ne peut être permanent, comme l’a réclamé le chef de groupe à la Chambre, Jan Jambon.

Des points très divers ont été abordés, qui vont de la dotation accordée à la princesse héritière Elisabeth, sur laquelle les congressistes n’ont pu s’accorder, à la sortie du nucléaire. Les nationalistes flamands la repoussent en 2065, au lieu de 2015, et proposent de construire une nouvelle centrale nucléaire.

Les discussions ont également été nourries à propos de la Communauté germanophone mais celle-ci se voit bel et bien, dans le programme de la N-VA, conférer le droit à l’auto-détermination sans préalable.

Quelques figures de proue du parti ont échoué à faire passer leurs amendements. La députée européenne Frieda Brepoels, co-fondatrice du parti, a voulu obtenir samedi un engagement européen plus clair, par exemple en envisageant de confier des compétences fiscales à l’Union européenne, mais elle n’a pas été suivie. Et n’a pas rencontré davantage de succès lorsqu’elle a proposé de supprimer les références à l' »euroréalisme », qu’elle perçoit comme trop eurosceptique.

Les congressistes ont aussi eu à coeur de défendre la langue de Vondel. Les mots « sabbatical », « cross-over » et « education » seront remplacés par leur variante néerlandaise.

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