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Conflit à la tête de la SNCB : Galant rappelle les deux protagonistes à l’ordre

La ministre de la Mobilité, Jacqueline Galant, a indiqué mardi avoir écrit aux deux protagonistes du conflit à la tête de la SNCB – le président du conseil d’administration, Jean-Claude Fontinoy, et l’administrateur délégué, Jo Cornu – pour leur « rappeler de rester chacun dans les limites de leur rôle et mandat », tout en se déclarant interpellée par la gouvernance interne de la société ferroviaire publique.

Dans une lettre date du 21 janvier dernier, M. Cornu avait exprimé de sérieuses interrogations sur les activités d’une filiale du holding, Eurostation, spécialisée dans la rénovation des gares et l’aménagement de leurs alentours et qui avait développé un projet (entre-temps abandonné) en Inde.

Sur la base de ces deux derniers exemples, je suis amené à conclure que la présidence (c’est à dire M. Fontinoy) et ses services ont pris, ces derniers mois, un certain nombre d’initiatives impliquant de très gros risques financiers pour l’entreprise, sans que ces risques aient été analysés et discutés suffisamment au préalable », écrivait notamment l’administrateur-délégué.

Interrogée en commission de l’infrastructure de la Chambre, Mme Galant (MR) a admis être « interpellée » depuis sa prise de fonction, en octobre dernier par la gouvernance interne à la SNCB. Elle a ajouté avoir commandé un audit externe afin d’obtenir des précisons « sur les décisions prises dans un certain nombre de dossiers et sur les flux financiers qui en sont les conséquences ».

Elle a cité nommément les filiales Eurogare, Eurostation et Euro Immo Star. Selon la ministre, Eurostation a développé plusieurs activités à l’étranger en tant que bureau d’études, dont un seul, en Jamaïque, a été rentable. Quant au projet en Inde a été abandonné le 11 décembre dernier sur proposition de M. Cornu car « il comportait des risques financiers trop élevés », a-t-elle indiqué.

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