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Conditionner les aides publiques à l’embauche de jeunes d’origine maghrébine ?

Le Vif

La ministre bruxelloise de l’Emploi, Céline Frémault (cdH), souhaite que les aides publiques aux entreprises soient conditionnées à l’embauche accrue de jeunes d’origine maghrébine, qui font l’objet d’une importante discrimination. Questionnée à ce sujet au micro de Matin Première (RTBF), elle s’est toutefois opposée à l’idée d’établir des quotas.

Mme Frémault a défendu vendredi matin le bilan contrasté de la majorité sortante en matière d’emploi face au député d’opposition Emmanuel De Bock (FDF). Si le taux de chômage général de la Région continuer de fluctuer autour des 20%, le chômage des jeunes a diminué au cours de la législature pour passer de 37% à 30%, a-t-elle souligné. « Maquillage », a rétorqué son contradicteur, pour qui « on les a mis en formation pour les sortir des statistiques ». Interrogés sur la situation difficile des jeunes d’origine maghrébine, les deux intervenants s’accordent pour dénoncer une discrimination.

Celle-ci est « très importante », selon Mme Frémault. « Si les entreprises ne jouent pas le jeu, on n’y arrivera pas », estime M. De Bock. Certaines stratégies développées jusqu’à présent, comme le CV anonyme, se sont avérées « peu concluantes », remarque la ministre de l’emploi. Elle est favorable à ce que les entreprises bénéficiant d’aides publiques soient encouragées à embaucher davantage des jeunes issus de l’immigration, sans pour autant reprendre à son compte l’idée de quotas. Ceux-ci ne sont « pas praticables à ce stade », dit-elle.

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