Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC. © Belga

Concertation sociale :  » un premier pas dans la restauration de la confiance »

L’approbation, par le comité ministériel restreint, des accords conclus entre syndicats et employeurs à propos notamment des aménagements de fin de carrière « constitue un signal témoignant du fait que le gouvernement est capable de suivre l’avis des partenaires sociaux », a réagi mardi Marie-Hélène Ska, la secrétaire générale de la CSC.

La responsable du syndicat chrétien est par ailleurs revenue sur le rapport du conseil central de l’économie, selon lequel le handicap salarial de la Belgique par rapport à ses voisins a été ramené à 2,9 pc en 2014. « Ce rapport montre entre autres que la position concurrentielle de la Belgique s’est nettement améliorée ces dernières années. On y lit aussi qu’on reparle d’augmentations salariales en Allemagne », a-t-elle expliqué.

« Les salaires sont une composante importante de la relance. On ne peut donc pas se contenter d’être uniquement dans une logique de modération », a encore déclaré Marie-Hélène Ska en appelant à un examen de la compétitivité de la Belgique qui dépasse la question des coûts salariaux. Quant au saut d’index prévu par le gouvernement et intégré dans le rapport du conseil central de l’économie à partir de février 2015, « il ne reste pour l’instant qu’une hypothèse » que les syndicats continuent à combattre.

« J’espère que le gouvernement gardera le même cap pour les autres dossiers »

« J’espère que le gouvernement gardera le même cap pour les autres dossiers qui sont sur la table, comme la formation des salaires et leur liaison au bien-être », a réagi mardi Marc Goblet, le secrétaire général de la FGTB, après l’approbation par le gouvernement des accords intervenus entre les partenaires sociaux. « C’est un bon pas qui prouve qu’on peut parvenir à des solutions par la concertation », a-t-il ajouté en soulignant qu’il aurait été incompréhensible « que le gouvernement ne respecte pas l’avis unanime des partenaires sociaux »

« Pas de base légale pour un saut d’index »

Le secrétaire général de la FGTB est par ailleurs revenu sur la question du saut d’index, d’ores et déjà intégré dans le rapport du conseil central de l’économie à partir de février prochain. « Il n’y a actuellement pas de base légale pour un saut d’index. Les partenaires sociaux disposent de deux mois pour parvenir à un accord et si tel n’est pas le cas, le gouvernement aura un mois pour trancher », rappelle à ce propos Marc Goblet. « Maintenant, ce qui importe, c’est ce qui se passera à la table des négociations », a-t-il ajouté alors que la fédération patronale Agoria a déjà fait savoir que pour elle, il n’y avait pas de marge de négociation salariale dans l’industrie technologique. La prochaine réunion du Groupe des 10 est prévue le 12 janvier.

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