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Concertation sociale : le Groupe des 10 a du pain sur la planche

Les hauts responsables patronaux et syndicaux, réunis au sein du Groupe des 10, se réuniront à nouveau lundi, avec pour objectif ambitieux d’aboutir d’ici la fin du mois de janvier à des accords concernant l’évolution salariale, l’enveloppe bien-être, la prolongation des conventions collectives de travail (CCT) bisannuelles existantes et la conclusion de CCT-cadres.

La réunion débutera à 9h00 au siège de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). Elle intervient après une première réunion, lundi dernier, qualifiée par d’aucuns de « constructive », et après que le gouvernement eut décidé, jeudi, de donner le champ libre aux partenaires sociaux jusqu’à la fin du mois de janvier.

Le gouvernement s’est pour sa part engagé à prendre des mesures avec comme objectif de renforcer l’emploi, le pouvoir d’achat et la compétitivité des travailleurs. Celles-ci viseront un glissement des charges fiscales et parafiscales sur le travail vers d’autres sources de revenus, a expliqué le Premier ministre, Charles Michel.

Les négociations au sein du Groupe des 10 sur d’éventuelles hausses salariales se baseront sur le rapport du Conseil central de l’économie, selon lequel l’écart salarial entre la Belgique et ses trois principaux voisins (Allemagne, France, Pays-Bas) a été ramené à 2,9%. Les syndicats y voient de quoi alimenter leur demande d’une évolution à la hausse des salaires, là où les employeurs rappellent la nécessité de renforcer la compétitivité des entreprises, ce qui passe, selon eux, par la modération salariale.

Les partenaires sociaux doivent aussi se mettre d’accord sur l’affectation de l’enveloppe bien-être, dont l’ampleur est fixée à 319,5 millions d’euros en 2015 et 627,2 millions d’euros en 2016. La ministre des Affaires sociales, Maggie De Block, a souligné la semaine dernière que l’objectif était de soutenir les plus bas revenus.

Une nouvelle réunion entre le Groupe des 10 et le gouvernement a été fixée pour le 30 janvier à 08h00, à moins qu’une des parties ne demande que celle-ci se tienne plus tôt. Durant les négociations, aucune action de grève n’est à attendre. Les syndicats feront le bilan des discussions fin janvier, début février.

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