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Comment doper votre pension légale ?

Ce n’est un secret pour personne, les futurs retraités devront revoir à la baisse leurs prétentions à la retraite et se contenter de revenus bien plus modestes.

Les salariés bénéficieront d’une pension équivalente à environ 60 à 70 % de leur dernier salaire net. En revanche, pour les futurs indépendants à la retraite, la situation est davantage préoccupante : ils recevront à peine 40 à 50 % de leur dernier salaire net. Les mieux lotis seront les fonctionnaires qui disposeront d’une pension de retraite équivalente à maximum 75 % de leur dernier traitement.

En outre, pour bénéficier d’une pension de retraite complète, il faut pouvoir attester d’une carrière professionnelle de quarante-cinq ans. Pour ceux dont la carrière en compte moins, la pension minimum garantie est calculée sur la base du nombre d’années effectives de travail.

Les quatre piliers

A cet effet, le site www.toutsurmapension.be propose de calculer la pension légale. Les banquiers, courtiers en assurance et planificateurs financiers ont eux aussi souvent recours à un software spécialisé pour calculer la pension légale de leurs clients.

En Belgique, le système des pensions repose sur trois piliers – auxquels s’ajoute un quatrième, non officiel et sans avantages fiscaux -, à savoir la pension légale, la pension complémentaire via l’entreprise où vous travaillez et enfin l’épargne privée, fiscalement encouragée.

Nous débuterons par le premier pilier, le système légal, et expliquerons son fonctionnement précis ainsi que les raisons pour lesquelles il n’est financièrement plus tenable. L’évolution démographique, le vieillissement de la population, est la menace principale. En outre, les personnes qui mettent un terme à leur carrière professionnelle avant l’âge normal de la pension (65 ans), sont de plus en plus nombreuses. Bien souvent, il ne s’agit pas d’un choix personnel mais d’une décision prise par l’employeur qui impose une retraite anticipée. Il y a quelques années, le Pacte des générations a instauré des mesures pour maintenir la population au travail plus longtemps. Ainsi le capital d’une assurance-groupe est moins lourdement imposé lorsque l’employé travaille jusqu’à ses 65 ans. Les conditions de la prépension sont devenues plus strictes. Et pourtant ces mesures semblent manquer leur objectif.

Niveau de vie menacé

En matière de pension légale, une différence importante subsiste entre les indépendants, les employés/salariés et les fonctionnaires. Les indépendants perçoivent la pension la moins favorable. Il est dès lors essentiel de veiller à compléter soi-même sa pension légale. Si aucune mesure n’est prise, le piège de la pension minimale n’est pas loin. La pension légale n’est en effet pas suffisante pour maintenir – au moment de prendre sa retraite – un niveau de vie équivalent à celui obtenu pendant sa carrière active. Et ceci plus particulièrement pour les indépendants et les employés.

Les second (assurance-groupe) ou troisième piliers (épargne-pension individuelle) permettent de compléter la pension légale. Dans les deux cas, un avantage fiscal s’y accroche puisqu’une partie des cotisations payées sont remboursées.

Un appoint de pension est également possible via le quatrième pilier qui regroupe les initiatives sans avantages fiscaux. Les investissements immobiliers et les placements appartiennent à ce quatrième pilier. Pour combler les besoins de compléments de pension, banques et assureurs proposent des placements spécifiques. L’essentiel consiste à veiller à ce que son portefeuille ait un caractère plus défensif à mesure que l’âge de la pension approche.

Ainsi, à 65 ans, il est déconseillé de surcharger son portefeuille. Quel pourcentage maximal du portefeuille total peut-on placer ? La règle la plus judicieuse est la suivante : 100 soustrait de votre âge. Soit pour le portefeuille d’une personne âgée de 50 ans pourrait être ainsi composé, au maximum, à moitié de parts. A 60 ans, le pourcentage maximal devrait s’élever à 40 %.

Finalement, nous examinerons la retraite anticipée et le crédit-temps. Dans ces deux cas, il y a arrêt de travail. Toutefois, ces deux systèmes sont fondamentalement différents. La prépension ne peut s’appliquer qu’à un certain âge et ceci en fonction de la durée de la carrière professionnelle. Le crédit-temps – interruption de carrière anticipée – revêt plusieurs formes et relève du choix de l’employé qui interrompt momentanément sa carrière professionnelle. Soulignons que la retraite anticipée et le crédit-temps ont des conséquences financières importantes. Travailler moins ou arrêter de travailler signifie aussi… gagner moins.

Par J. Steenackers

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