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Commémoration à Ypres, en présence du Roi, de la première attaque chimique

Un hommage a été rendu mercredi à Ypres, en présence du roi Philippe, aux victimes des premières attaques à l’arme chimique lancées il y a tout juste 100 ans, lors de la deuxième bataille d’Ypres, au cours de la Première Guerre mondiale.

Le 22 avril 1915, vers 17h, les troupes allemandes libéraient 170 tonnes de gaz, du chlore, renfermées jusque là dans près de 6.000 bonbonnes. Un nuage de couleur verte atteignait alors, près de Langemark, des soldats alliés, principalement français, faisant quelque 1.500 morts.

Cette arme, imaginée par l’Allemagne pour rompre plusieurs mois de face-à-face sanglant, échoua à briser la ligne de défense établie par les Belges, les Français et les Britanniques. Mais elle inscrivit dans les mémoires l’image de soldats étouffant, puis de jeunes hommes gravement handicapés ou de fantômes aux visages cachés par des masques à gaz.

Un siècle plus tard, le roi Philippe a participé, en présence notamment des ambassadeurs de France, d’Allemagne, du Maroc, du Canada et du ministre marocain de la Défense, à plusieurs instants de commémoration de ces tragiques évènements.

Le maire de la ville lettone de Kekava, théâtre également d’une attaque au gaz, a participé à l’une des cérémonies commémoratives, de même que des dizaines enfants d’écoles de la région. S’il n’a pu participer aux commémorations, le ministre-président flamand Geert Bourgeois n’en a pas moins appelé la Communauté internationale à respecter scrupuleusement la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, signée en 1993 et entrée en vigueur en 1997.

Quant à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Prix Nobel de la Paix 2013, elle est exceptionnellement réunie cette semaine à Ypres pour son assemblée générale.

L’OIAC en a profité mardi pour dévoiler sa « Déclaration d’Ypres » et assurer, une fois de plus « sa persévérance à vouloir, dans l’intérêt de l’humanité, exclure la possibilité d’utilisation des armes chimiques », selon les premiers mots de cette Déclaration.

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