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Comité consultatif pour les pensions: priorité à la pension légale

Le Comité consultatif pour le secteur des pensions a rappelé, dans la perspective de la formation d’un gouvernement fédéral, que la priorité absolue de la politique en matière de pension doit être le maintien et le développement du régime de pension légale (le premier pilier).

L’extension du deuxième pilier (pension complémentaire collective) n’est pas une solution aux insuffisances actuelles du premier pilier, selon le Comité, qui pointe du doigt les inégalités et l’insécurité des pensions complémentaires. Si le montant des cotisations du deuxième pilier est fixé à l’avance, les avantages ne sont eux pas garantis, note-t-il, en soulignant notamment les pertes provoquées par la crise bancaire.

Les responsables du Comité ont notamment expliqué qu’une cotisation pour une pension complémentaire du deuxième pilier équivalente à 1% du salaire offre en terme de supplément de pension moins qu’une augmentation de salaire d’un pourcent en terme d’augmentation de pension légale. Les experts soulignent d’ailleurs qu’une cotisation en-dessous de 3 ou 4% du salaire n’est pas intéressante. « Nous ne sommes pas opposés au deuxième pilier mais nous sommes très réservés », a dit le président du Comité, Luc Jansen.

En ce qui concerne la pension légale, le Comité souligne l’importance non seulement de la liaison au bien-être mais aussi de l’opération de rattrapage indispensable pour les pensions les plus anciennes.

Une pension minimum

Il plaide pour une pension minimum égale au salaire minimum, le maintien du système du bonus pension qui doit devenir permanent à partir de 60 ans pour les travailleurs salariés comme c’est déjà le cas pour les agents de la fonction publique ainsi que l’instauration d’un crédit d’impôt dans certaines circonstances.

Le Comité rappelle aussi qu’il demande une diminution progressive des avantages et exonérations liés aux deuxième, troisième (épargne-pension) et quatrième (assurance-vie) piliers en tenant compte de leur coût pour le budget de l’Etat. Si on utilisait le manque à gagner que constituent ces avantages pour l’Etat, on pourrait augmenter la pension légale au bénéfice de tous, note le Comité.

Interrogé sur l’opération de rattrapage des pensions des indépendants menée par le dernier gouvernement, les responsables du Comité ont souligné que si les indépendants réclament l’égalité en terme de pension, ils doivent aussi admettre les mêmes modes de financement.

Or, ce n’est pas le cas puisqu’à la différence du régime des salariés, les cotisations des indépendants sont calculés sur des revenus plafonnés.

Le Vif.be avec Belga

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