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Cinquième demande de remise en liberté pour Michelle Martin

Ce mardi matin le Tribunal d’Application des Peines de Mons va étudier pour la cinquième fois une demande de libération de Michelle Martin.

Condamnée à 30 ans de réclusion en 2004, l’ex-compagne de Marc Dutroux a déjà déposé quatre requêtes sans succès. La dernière remonte à l’an dernier où elle avait présenté un projet consistant à vivre au sein d’une communauté religieuse en France. Suite au refus du ministre de la Justice français, cette demande avait cependant été avortée.

Certaines parties civiles prévoient d’ores et déjà de se pourvoir en cassation ou devant la Cour Européenne des droits de l’homme puisqu’elles n’ont pas accès au dossier. « Nous sommes tenus à l’écart. Rien n’a changé, c’est toujours la même frustration », déplore Jean-Denis Lejeune dans les colonnes des journaux du groupe SudPresse.

Quoi qu’il en soit, le tribunal d’application des peines de Mons étudiera aujourd’hui la demande. La décision sera connue d’ici deux ou trois semaines, les débats se tiendront à huis clos.

Le TAP refuse de communiquer le dossier aux parties civiles

Le tribunal d’application des peines (TAP) de Mons a refusé d’accorder aux parties civiles le droit de prendre connaissance du plan de réinsertion déposé par la défense. Le conseil des parties civiles, Me Georges-Henri Beauthier, a annoncé son intention d’introduire un pourvoi en cassation.

Une première demande de libération a été examinée par le TAP en 2007. Elle a été refusée mais en mai 2011, la justice s’est basée sur un plan de réhabilitation déposé par la défense et a accordé la libération, à condition que le plan soit réalisable. Or, les autorités françaises ont refusé d’accueillir dans leur pays la détenue.

La dernière demande avait été refusée en septembre car aucun plan concret n’avait été présenté. Les parties civiles avaient dénoncé le fait qu’elles ne pouvaient pas avoir accès aux informations du dossier. Sur base de trois arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg reconnaissant le droit des victimes, elles ont introduit une nouvelle demande mardi matin. « Nous ne pouvons pas donner d’avis sur quelque chose que nous ne connaissons pas. Nous voudrions accéder aux débats. Les droits des victimes sont bafoués », a commenté Me Beauthier à l’issue de l’audience. Le TAP n’a cependant pas accédé à leur demande.

LeVif.be, avec Belga

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