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Christine Defraigne nie avoir relativisé la condition défavorable de la femme en Iran

Les réseaux sociaux bruissent ces derniers jours de critiques de plus en plus acerbes contre la présidente du Sénat Christine Defraigne accusée d’avoir relativisé la condition défavorable de la femme en Iran lors d’une visite récente.

Ces commentaires se fondent sur le compte-rendu qu’en a fait la presse locale. Une militante des droits de l’Homme, Darya Safai, s’est fendue d’une diatribe au picrate dans une carte blanche. Christine Defraigne dénonce un « tissu de mensonges » qui poursuit un objectif de « désinformation ».

Darya Safai évoque des « déclarations crasses » tenus par la présidente du Sénat lors d’entretiens avec les plus hautes autorités iraniennes. Elle souligne que la présidente du Sénat a préféré dénoncer en Iran la condition des femmes en Belgique qui est loin d’être parfaite sans prononcer un mot sur les militantes iraniennes poursuivies pour la police pour avoir contesté le code vestimentaire qui leur est imposé. La militante dénonce d’autant plus ces propos qu’ils ont été accueillis avec « enthousiasme » par les médias iraniens.

« Vous maniez l’art de la désinformation en me prêtant des propos que je n’ai pas tenus. Votre article est un tissu de mensonges, une désinformation honteuse des paroles qui ont été prononcées lors de cette visite officielle en Iran » et que peuvent attester l’ambassade de Belgique. Mme Defraigne s’interroge sur les sources utilisées par Darya Safai. « La presse iranienne dont vous soulignez le manque de liberté et à laquelle vous reprochez d’être à la botte du régime? « , s’interroge-t-elle.

La présidente du Sénat assure avoir mis sur la table, « sans détours », nombre de questions liées aux droits de l’Homme et de la femme, à la peine de mort, à la censure (dont ont également été victimes des médias belges) et d’autres thématiques lors de ses entretiens. « Je n’ai aucune leçon à recevoir en termes de droits des femmes et de la laïcité », rappelle-t-elle. Mme Defraigne plaide le « dialogue » avec l’Iran, un pays qui « s’ouvre peu à peu » mais dont le chemin à réaliser en matière de droits de l’Homme est « encore long ».

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