Thierry Fiorilli

Cher Monsieur Degueldre, ancien président du CA du Samusocial

Thierry Fiorilli Journaliste

La commission d’enquête sur la gestion du Samusocial a suspendu en milieu d’après-midi sa séance publique pour débattre à huis clos de la publication sur les media sociaux d’un mail adressé par, vous, Michel Degueldre, président du CA, le 25 mai dernier, au chargé de communication de l’association. Vous y demandez à la direction opérationnelle de s’informer sur la vie de deux journalistes, l’un de la RTBF (Philippe Carlot ou Karim Fadoul), l’autre du Vif/L’Express (Christophe Leroy), et du député Ecolo Alain Maron, membre de la commission. S’informer sur eux, parce que, selon vous,  » l’époque des ‘gentils’ est terminée « .

Vous saviez que la RTBF, le Vif/L’Express et Alain Maron sont ceux qui ont fait éclater le scandale du Samusocial, sur l’attribution de jetons de présence au sein de l’association bruxelloise que vous présidiez. Le scandale, ensuite, a mené à la démission du bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur, et de la présidente du CPAS, Pascale Peraïta, tous deux jusqu’alors membres du CA et du bureau de l’association.

Le Vif/L’Express a appris, comme tout le monde, l’existence de votre courriel ce 12 juillet 2017. Avec, c’est vrai, de l’étonnement (comment pouvez-vous laisser de telles traces, écrites, pour un tel objectif, alors que vous avez compris que des révélations commencent à s’opérer sur des pratiques que vous vouliez tenir encore cachées ?). Mais nous savons, aussi, pour avoir multiplié ces dernières années les investigations d’envergure (Dragone, Crioc, Milquet, Kazakhgate, Publifin, Ores…), bousculant ce qui ressemble à un sentiment d’impunité partagé par différents pouvoirs, dont celui qui était le vôtre, nous savons aussi, donc, que nous ne sommes pas fait que des amis, dans la plupart des cercles de ces pouvoirs. Et que, donc, plusieurs moyens pour tenter de nous discréditer, ou nous intimider, ont été (et seront encore) déployés. Votre mail en est un bel exemple.

Nous en prenons acte. Tranquillement. Parce que, nous, nous savons que, chaque fois, nous n’avons fait que notre métier. Dans les règles de ce métier. Prouvant que la presse peut, quand et si elle le veut, constituer un contre-pouvoir. Votre courriel, cher Monsieur Degueldre, ne fait donc que nous conforter dans la certitude de continuer notre job. Mieux et plus que jamais. Nous vous laissons juger si cette démarche est celle de gentils ou de méchants.

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