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Charles Picqué : « Les risques de démantèlement du pays sont flagrants »

François Brabant
François Brabant Journaliste politique au Vif/L'Express

« Il faut être sourd, aveugle et niais pour sous-estimer les risques de démantèlement du pays », estime le ministre-président bruxellois PS dans l’interview qu’il accorde au Vif/L’Express de cette semaine. t le parti socialiste et la Belgique.

Charles Picqué y rappelle la nécessité de travailler sur « un plan B ». Il invite tous les francophones, et le Parti socialiste en particulier, à étudier tous les scénarios possibles, « y compris celui de l’après-Belgique ». « Les francophones ne peuvent, dans l’espoir ténu de sauver le pays, s’accommoder d’une paix communautaire humiliante », met-il en garde. « Dès lors que nous avons mis la main dans un engrenage de réformes institutionnelles, la crainte est grande de voir le démantèlement de la Belgique se concrétiser dans les années qui viennent. »

« Je pense que notre ligne de conduite, ça doit être : pas de mollesse vis-à-vis de la N-VA et de ses alliés possibles ! », lance encore le ministre-président bruxellois.

Charles Picqué revient aussi sur les difficultés auxquelles le Parti socialiste est aujourd’hui confronté. « L’enjeu, pour le PS, c’est quoi ? Bien doser la part de concessions qu’exige inévitablement l’exercice du pouvoir », affirme-t-il. « Le PS doit bien savoir que les concessions qu’il fait le mettent en situation de grande fragilité. A force de souscrire à des compromis, il y a un risque de décevoir tout le monde. »

Le Bruxellois invite ses collègues socialistes à ouvrir les yeux sur les multiples dangers qui les guettent, à l’approche des élections fédérales, régionales et européennes de 2014. « Les alliés objectifs anti-PS sont nombreux. Beaucoup aimeraient abattre le PS », soutient-il.

L’entretien, par François Brabant, dans Le V if/L’Express de cette semaine.

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