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Charles Michel veut « réenchanter » le projet européen

Le Premier ministre Charles Michel a la volonté de faire avancer le projet européen malgré les crises auxquelles est confronté l’Union, a-t-il martelé lors d’une interview publiée par Le Soir samedi.

Il assume également la mise en place de contrôles à la frontière franco-belge après la décision de démanteler la « jungle » de Calais. « Le fait de passer à l’acte en France amène le risque d’un déplacement de camps à Calais vers des camps potentiels à La Panne, à Zeebruges. Nous devons agir pour empêcher cela. »

Charles Michel désire « réenchanter » le projet européen. « Nous allons nous donner quelques mois pour essayer de tracer un cap, et pouvoir dire : que qui aime cette Europe-là nous suive. Pour sortir de l’Europe de la grisaille et revenir dans l’Europe des Lumières », explique-t-il.

Dans cette optique, le Premier ministre a trouvé un allié au sein de l’Union: le chef du conseil italien Matteo Renzi. Les deux chefs de gouvernement veulent « trouver un chemin pour être porteurs, avec d’autres, d’un projet européen réinventé ». Il entérine ainsi la conception d’une Europe à plusieurs vitesses.

Interrogé quant à la pertinence de ce discours alors que la Belgique procède à des contrôles à sa frontière avec la France, le Premier ministre se montre volontariste. « J’assume mon engagement européen, mais cela ne me conduit pas à la naïveté, et à rester les bras ballants, avant de nous réveiller dans trois mois avec un camp de 3.000 personnes dans une situation humanitaire dramatique. »

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