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Charles Michel ravi des encouragements de l’OCDE

Le premier ministre Charles Michel s’est réjoui mardi des « encouragements » de la politique d’assainissement du gouvernement fédéral qu’il lit dans le rapport annuel de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE).

Dans un rapport publié mardi, l’OCDE a salué l’ambition d’un retour à l’équilibre budgétaire en 2018 via des mesures des restrictions des dépenses qui devraient, in fine, alléger les charges fiscales sur le travail. L’institution salue également la décision de procéder à un saut d’index.

« L’OCDE identifie (…) le problème de compétitivité en Belgique (augmentation des coûts unitaires de la main-d’oeuvre) mais souligne que la réponse apportée par le gouvernement fédéral a des effets pertinents pour résoudre ce handicap pénalisant pour nos emplois et notre économie. Ainsi, la mesure relative à la suspension temporaire du mécanisme d’indexation (compensée en partie par l’augmentation des frais professionnels forfaitaires déductibles), est une bonne réponse au problème d’handicap salarial », souligne le premier ministre.

Quant à l’allégement de la fiscalité sur le travail, celui-ci sera réalisé dès l’an prochain par le biais d’une augmentation des frais forfaitaires déductibles, indique le premier ministre.

L’OCDE suggère par ailleurs un « shift » fiscal des revenus du travail vers la consommation et la taxation du capital. La taxation du capital est un sujet qui divise le gouvernement, soumis à une intense pression sociale. M. Michel se montre donc très prudent, insistant plutôt sur la réduction globale de la pression fiscale que sur un glissement de celle-ci. Il fait également remarquer que le gouvernement n’a pas voulu augmenter la taxation de la consommation.

« Le gouvernement fédéral, rappelle qu’il privilégie la piste de la réduction de la pression fiscale globale. Dans cet esprit, le gouvernement fédéral a opté pour des mesures fiscales qui concernent d’autres revenus que ceux du travail. Il a aussi renoncé à une augmentation généralisée de la TVA », a déclaré M. Michel.

La critique selon laquelle la Belgique n’a pas encore suffisamment recours au déplacement de la fiscalité pesant sur le travail vers d’autres domaines se retrouve également dans un document de travail de la Commission européenne dans le cadre du traitement du projet de budget de la Belgique pour 2015.

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