Charles Michel. © Belga

Charles Michel prêt à endosser les responsabilités

Le coformateur Charles Michel a lancé mardi un appel au « courage » et à la « responsabilité » alors que les négociations pour la formation du gouvernement fédéral qu’il pourrait être amené à diriger touchent à leur fin. Particulièrement discret jusqu’ici, M. Michel a accepté de répondre aux questions des journalistes avant une nouvelle réunion de négociations, signe selon certains qu’il pourrait bien être le prochain Premier ministre belge.

On n’en est pas encore là et il reste du pain sur la planche mais il n’est pas impossible, glissent certains observateurs, qu’après avoir conclu l’accord budgétaire tant attendu – on évoque la fin de la semaine ou lundi – le roi reçoive à nouveau les coformateurs Kris Peeters et Charles Michel. La mission de formation pourrait alors évoluer de sorte que Charles Michel soit mis en avant comme candidat Premier ministre du gouvernement de centre-droite.

Aucun porte-parole ne se risque à confirmer ce scénario et Charles Michel lui-même se refuse à entrer dans cette logique. Mais mardi, il a tenu à montrer qu’il était prêt. « Les derniers mètres d’une telle négociation son traditionnellement délicats. Je lance un appel au courage et à la responsabilité, qui est d’ailleurs de mise autour de la table », a-t-il dit en substance. « Il ne faut laisser aucune place aux divergences de vues, et donc veiller à ce que les chiffres permettent la mise en oeuvre d’un projet de gouvernement en adéquation avec le budget », a-t-il ajouté alors que se rapproche le moment de conclure. Le président du MR a redit son souhait de former pour la prochaine législature de 5 ans un gouvernement de « réformes structurelles » plaçant l’emploi au coeur des enjeux socio-économiques. « Notre responsabilité est d’encourager l’initiative et le travail pour financer nos soins de santé », a-t-il souligné.

Celui qui pourrait être le successeur d’Elio Di Rupo à la tête du gouvernement fédéral ne se laisse pas décourager par les premières salves de critiques émanant de l’opposition et des rangs syndicaux. « Il faut pouvoir tenir un discours vérité. On ne peut vivre au-dessus de ses moyens et reporter la facture aux générations suivantes », a-t-il dit, insistant sur la nécessité de porter un message clair aux partenaires sociaux. Autre signe de son ambition à accéder aux plus hautes fonctions gouvernementales, Charles Michel a insisté mardi sur le fait que chacun des partenaires gouvernementaux devait pouvoir « se retrouver » dans le futur programme dans lequel le CD&V souhaite une solution pour les coopérants d’Arco victimes de la débâcle financière qui a emporté Dexia.

Le ministre sortant des Finances Koen Geens (CD&V) a formulé une proposition pour Arco. « On a protégé les épargnants, si on peut aussi aider les coopérants, on le fera », a commenté le chef de file MR Didier Reynders. Arco sera vraisemblablement invité à cofinancer cette solution. Il devrait y avoir une « participation de plusieurs acteurs », si quelque chose se fait, ce sera « de manière équitable », a renchéri M. Reynders.

Mardi, les négociateurs entamaient la deuxième lecture du chapitre relatif à la sécurité sociale. Il devrait également être question de fiscalité.

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