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Charles Michel ne condamne pas le sondage de Theo Francken

Le premier ministre Charles Michel a pris jeudi la défense du secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken, pris vivement à partie par l’opposition à propos d’un sondage qu’il a lancé sur Facebook.

Dimanche, M. Francken (N-VA) a interrogé ses nombreux « suiveurs » sur les réseaux sociaux à propos des opérations de secours menées par le gouvernement au Moyen-Orient. En deux ans, 600 chrétiens ont ainsi pu être sauvés de Syrie. Les internautes avaient le choix entre quatre affirmations: ils soutiennent ces opérations en faveur de minorités religieuses (chrétiens, druzes, yézidis), ils estiment qu’il ne faut pas faire un effort supplémentaire envers les minorités religieuses concernées, les opérations ne doivent pas dépendre de la croyance ou de la culture, il ne faut pas d’opérations supplémentaires, que ce soit pour des chrétiens ou des musulmans.

L’initiative a suscité une vive polémique. Certains l’ont qualifiée de « nauséabonde » tant elle leur paraissait insidieuse en distinguant les victimes musulmanes du conflit des autres. « A aucun moment, il ne s’agit d’exprimer une discrimination, une stigmatisation », a souligné M. Michel qui a rappelé des résolutions approuvées à la Chambre et au parlement européen visant la protection des minorités au Moyen Orient. Le chef du gouvernement n’a pas rappelé à l’ordre M. Francken comme il l’avait fait, en deux temps, quand celui-ci s’en était pris à Médecins sans Frontières. « Lorsqu’il y a des choses à dire, je le fais sans ambiguïté », a-t-il affirmé.

« Vous déshabillez la démocratie! A aucun moment, vous n’avez condamné le sondage de M. Francken! » a déploré Julie Fernandez-Fernandez (PS). « Un membre de votre gouvernement fait son beurre sur les réfugiés pour monter dans les enquêtes d’opinion. (…) Aujourd’hui, ça pue les années ’30 », a averti Benoît Hellings (Ecolo).

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