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Charles Michel dénonce la présence d’Elio Di Rupo sur le plateau de « Sans Chichis »

Le Vif

Le président du MR, Charles Michel, a dénoncé auprès de la RTBF la présence, jeudi soir, du Premier ministre Elio Di Rupo sur le plateau de l’émission de divertissement « Sans Chichis », ceci à quelques mois à peine des élections.

Dans une lettre adressée à l’administrateur délégué de la RTBF Jean-Paul Philippot relayée vendredi par le journal L’Echo, le président des Réformateurs estime « inacceptable et indéfendable » que la chaîne de service public ait décidé d’inviter le représentant « d’un seul parti politique dans ce type d’émission » à quelques semaines du début de la période de prudence qui s’imposent aux médias audiovisuels avant toute élection.

« (Cette émission) sera-t-elle comptabilisée dans la répartition des temps d’antenne entre formations politiques? », interroge M. Michel, qui fait dans sa lettre un parallèle avec la décision, l’été dernier, de la RTBF de subventionner la Fête de solidarité organisée par les Mutualités socialistes et le PS. Ces décisions sont de nature à « bafouer durablement la neutralité et la crédibilité de la RTBF », juge le président du MR, qui, « comme libéral et comme démocrate », entend défendre l’indépendance de la presse mais aussi du pluralisme démocratique.

Selon les chiffres communiqués vendredi par la RTBF, l’émission « Sans Chichis » diffusée jeudi soir en prime-time sur la Deux a attiré 205.000 téléspectateurs, soit 11,5% de parts de marché, la meilleure audience de l’émission depuis sa création il y a un an. Dans un communiqué, la société des journalistes de la RTBF (SDJ) a tenu de son côté à rappeler que ce programme n’est « pas une émission d’information et que Joëlle Scoriels n’a pas le statut de journaliste, mais bien celui d’animatrice ». « Les journalistes de la RTBF sont soumis à des règles strictes de déontologie professionnelle, qui constituent la frontière la plus tangible entre les émissions d’information et celles qui n’en relèvent pas », rappellent-ils à cet égard.

« Le CSA n’y voit pas de violation »

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel estime pour sa part que l’apparition du Premier ministre dans l’émission « Sans Chichis » « ne va à l’encontre d’aucune règle particulière » et n’y voit pas de violation du pluralisme.

« Nous ne sommes pas en période électorale. Il n’y a donc aucune règle particulière qui s’applique aux chaînes de télévision, explique le président du CSA, Dominique Vosters. La période électorale débute le 25 février, nous avons d’ailleurs envoyé nos recommandations à l’ensemble des éditeurs de service. »

Aucune plainte n’a été déposée devant le CSA, selon son président.

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