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Charleroi : les TEC en grève après une nouvelle agression

Les chauffeurs de bus et trams du TEC Charleroi ont entamé un mouvement de grève ce matin à la suite d’une nouvelle agression qui s’est produite hier soir à Ransart. Une rencontre entre les syndicats et la direction est prévue.

Au dépôt de Jumet, 6 bus sur 65 roulent. Au dépôt d’Anderlues, 50 % du service est assuré mais certains chauffeurs sont en route pour rentrer au dépôt. Enfin, au dépôt de Genson, environ 19 bus sur 45 roulent.

De petites fréquences sont assurées sur les lignes 154, 156 et 158. En ce qui concerne les autres lignes, il faut compter environ un seul bus par ligne. Concernant la ligne de la Basse Sambre, 6 bus sur 10 roulent. Le service est assuré sur la ligne qui relie la gare à l’aéroport de Charleroi.

La situation pourrait évoluer et le nombre de bus en activité pourrait diminuer, ont indiqué les syndicats.

Un bus du TEC Charleroi a été la cible d’un vandale jeudi soir à Ransart (Charleroi). Un pavé lancé en sa direction a brisé une vitre latérale du véhicule sans faire toutefois de blessés.

Le bus en question circulait sur la ligne 37. Cette dernière avait déjà été touchée par un jet de pierre mardi soir. L’incident avait provoqué dès le lendemain le débrayage d’une majorité du personnel de la société. Le premier accident du genre, survenu lundi matin, concernait en revanche une autre ligne.

Depuis le début de la semaine, les bus du TEC Charleroi ont été visés à trois reprises par des vandales.

Les syndicats redoutent une escalade de la violence


Les syndicats du TEC Charleroi redoutent une escalade de violence à l’encontre du personnel et des bus de la société. Plusieurs délégués ont fait part de leur incompréhension après le nouvel incident.

Une rencontre est d’ores et déjà prévue vendredi entre la direction et les syndicats. Selon ces derniers, elle devrait également rassembler le parquet, la police de Charleroi ainsi que les autorités communales.

Mercredi, les syndicats avaient reçu la promesse d’une intensification des patrouilles de police dans le quartier de Gilly. Ils ont indiqué aujourd’hui qu’ils réclameraient davantage. Les syndicats s’interrogent pour savoir si derrière les différents méfaits se cachent les mêmes auteurs. L’option de boycotter certains quartiers jugés problématiques circule parmi le personnel.

Ces agressions sont »inacceptables »

« Il est inacceptable que des travailleurs se fassent agresser dans le cadre de leur service », a affirmé le porte-parole du ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo).

Le ministre comprend la réaction du personnel du TEC. Il espère selon son porte-parole que la réunion programmée entre les représentants du personnel, les autorités communales et la police de Charleroi débouchera sur des mesures d’urgence susceptibles de protéger le personnel et le matériel roulant.

Le porte-parole du ministre indique que les mesures devront sans doute être prises dans le cadre d’une intervention de la police. Les agressions sont en effet le fait de personnes évoluant dans l’espace public, à l’extérieur des bus.

Le ministre espère qu’un retour à la normale sera possible au plus tôt grâce à la prise de mesures adéquates qui garantiront l’intégrité du personnel.

Le Vif.be, avec Belga

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