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« Chacun sait que le roi Albert est le père biologique de Delphine Boël »

Han Renard

Alain De Jonge, l’avocat de Delphine Boël, explique la procédure en reconnaissance de paternité modifiée depuis l’abdication du roi Albert.

En abdiquant, le roi Albert a abandonné l’immunité dont il bénéficiait en tant que chef de l’état. C’est pourquoi l’avocat d’affaires bruxellois, Alain De Jonge, lance une nouvelle citation à l’encontre d’Albert, en remplacement de la procédure en cours qu’il avait engagée avant son abdication. « Depuis, le roi Albert se trouve juridiquement au même plan que les autres citoyens de ce pays et nous aboutissons à une procédure classique, visant à faire reconnaître la paternité par le tribunal » raconte Alain De Jonge au téléphone.

Il s’agit d’une procédure séquentielle, où il faut d’abord prouver que le richissime industriel wallon Jacques Boël, le père légitime actuel de Delphine Boël, n’est pas son père biologique, mais que c’est Albert. Le tribunal peut demander des échantillons d’ADN, mais selon le droit belge, personne ne peut être forcé à subir un test ADN et donc le roi Albert peut refuser. « Bien » dit Alain De Jonge, « mais il existe beaucoup d’autres moyens de démontrer que le roi Albert est son père. En outre, un refus de céder un échantillon d’ADN peut être interprété de différentes façons par le tribunal. ». Pour l’instant, l’avocat ne peut pas en dire plus. « J’ai reçu des instructions strictes de mon bâtonnier: je ne peux pas mener le procès dans les médias. »

Dans quel but l’artiste Delphine Boël intente-t-elle ce procès ? « Elle désire une reconnaissance publique. Elle ne veut plus vivre en tant que fille présumée de. Elle souhaite également faire cesser les discriminations et l’exclusion dont elle est victime. Delphine Boël a des enfants elle-même. Cette situation lui fait mal. Chaque fois qu’elle n’est pas invitée quelque part, on remue le couteau dans la plaie.

Si le tribunal devait juger qu’Albert est bien le père biologique de Delphine Boël, celle-ci deviendrait l’une de ces héritières légitimes. « Mais il ne s’agit pas d’argent. L’héritage n’est vraiment pas son but. Je ne sais pas non plus si ces gens sont aussi riches qu’on le dit. Un grand nombre de leurs biens appartiennent à l’état » ajoute encore son conseiller.


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