Paul Magnette et Bruno Tobback © BELGA

CETA : Bruno Tobback est « jaloux de Paul Magnette »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

On sait que les partis francophones de la majorité au parlement wallon et bruxellois approuvent la décision de Paul Magnette (PS) de ne pas signer le CETA en l’état actuel, mais qu’en est-il des partis flamands ? Comme le souligne Bruno Tobback (sp.a), la question ne fait pas uniquement débat en Wallonie.

Sans surprise, les partis de la majorité, N-VA, Open VLD et CD&V, ont voté une résolution en faveur du CETA, le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, au parlement flamand. En revanche, les partis de l’opposition sp.a et Groen ont voté contre.

Comme l’explique le quotidien Metro, le vote revêtait surtout une valeur symbolique puisque le gouvernement flamand avait déjà approuvé le CETA le 16 septembre. Après le refus de signer du parlement wallon et du parlement de la communauté française, les partis de la majorité flamande voulaient montrer « qu’il y a un soutien au CETA au parlement flamand ».

Interrogé par la VRT, le député flamand et ancien président du sp.a Bruno Tobback exprime son soutien inconditionnel au ministre-président wallon Paul Magnette (sp.a). Il souligne que la Wallonie n’est pas la seule à s’interroger sur le CETA. « On essaie de faire croire que ce débat n’agite que la Wallonie », dit-il. Il se demande notamment pourquoi les tribunaux européens, dont il estime qu’ils sont parfaitement capables de gérer une union douanière puisqu’ils le font depuis cinquante ans, ne sont pas assez bien pour les multinationales canadiennes.

« Je suis jaloux de Paul Magnette »

Il ajoute que, tout comme Paul Magnette, il n’est ni contre le libre-échange avec le Canada, ni contre un traité, mais qu’on est en droit de poser des questions politiques au sujet d’un accord réalisé par des technocrates. Il estime qu’il faut expliquer les enjeux du traité aux électeurs. Il est ravi que Magnette soit le seul à demeurer intraitable, et se dit même « jaloux » de son attitude.

Il ajoute qu’il n’y a aucune raison de dramatiser la décision de la Wallonie, puisque « ‘ampleur du commerce entre la Flandre et le Canada est comparable à celui entre la Flandre et des pays comme le Togo et le Nigéria. La présence, l’absence ou le report de quelques mois de ce traité n’a donc rien de dramatique pour l’économie flamande » explique-t-il. « J’espère qu’on pourra composer un traité qui bénéficiera à tout le monde », conclut-il.

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