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Ceta : Benoît Lutgen invite Juncker à se réveiller

Le président du cdH, Benoît Lutgen, a confirmé dimanche soir, lors d’une intervention en direct dans les journaux télévisés de RTL-TVI et La Une, que la Wallonie avait subi toute une série de pressions dans le cadre des discussions ayant précédé la signature de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA).

Il a appelé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, « à se réveiller » car seule la Wallonie s’est bougée pour obtenir des avancées pour les PME et les agriculteurs.

En fin de conférence de presse autour de la signature du CETA dimanche à Bruxelles, M. Juncker a précisé que jamais la Commission européenne n’avait menacé la Wallonie. « Et je le dis à l’adresse du cdH et de son président », a-t-il tonné.

« Je ne comprends pas pourquoi il réagit de manière aussi tardive », a commenté Benoît Lutgen, rappelant que le président de la Commission n’était « pas directement » visé dans ses propos autour de pressions. Celles-ci étaient toutefois bien présentes, selon lui, au travers notamment de « propos diplomatiques qui sont quand même très clairs ». « Il y a eu de façon feutrée certaines insinuations disant qu’il fallait faire attention, qu’il y aurait des conséquences pour la Wallonie… Toute une série de pressions qui à mes yeux sont absolument inacceptables. »

Jean-Claude Juncker a également conseillé à la Belgique de réfléchir à son modèle interne pour la signature de traités internationaux. « Il n’a pas à tenir ces propos-là et il est sorti de son rôle aujourd’hui », a ajouté M. Lutgen.

Le président du cdH a continué en appelant M. Juncker a faire preuve de courage et à faire démissionner le commissaire européen à l’Économie numérique, Günther Oettinger, qui a notamment déclaré que la Wallonie était une micro-région gérée par des communistes.

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