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Certificats médicaux à cinq euros : Laurette Onkelinx est scandalisée

En Région bruxelloise, il serait possible de se procurer un certificat médical en échange de cinq euros sans avoir besoin de se soumettre à un quelconque examen du médecin. La ministre de la santé publique, Laurette Onkelinx, s’est dite scandalisée par cette information.

Le nom des médecins fraudeurs tournerait dans certaines écoles notamment. La Première, radio de la RTBF, a mené l’enquête afin de vérifier si ces rumeurs étaient fondées.

Une journaliste de la RTBF s’est donc rendue chez un médecin de Laeken afin de découvrir comment celui-ci délivrait ses certificats médicaux.

Après trois minutes d’attente, la fausse patiente, munie d’un micro dissimulé, a été reçue dans un cabinet médical insalubre et dépourvu de tout matériel médical. Expliquant avoir entendu qu’un certificat pouvait être obtenu en l’échange de cinq euros, elle affirme être actuellement en conflit avec son patron et demande alors au médecin un arrêt maladie de trois jours. Tout à son aise, le médecin accepte.

Cette pratique est bien sûr illégale, mais ce médecin peu scrupuleux n’est pourtant pas un faussaire puisqu’il possède un numéro Inami et que son nom figure dans la base de données de l’Ordre des médecins.

Pour l’Association belge des syndicats médicaux (Absym), il s’agit d’une pratique rare devant être sanctionnée, mais non représentative des pratiques du corps médical.

Le médecin risque quant à lui la suspension de son droit d’exercer pendant deux ans et la radiation de l’Ordre des médecins.

Laurette Onkelinx scandalisée

La ministre de la santé publique considère que le médecin a commis une faute extrêmement grave et s’indigne quant à la mauvaise image que ce scandale donne à la profession et souligne qu’il s’agit bien de faux en écriture et de fraude sociale. En délivrant « au noir » de tels documents, le médecin s’expose à de lourdes peines.

La ministre a déclaré qu’elle allait prendre l’affaire très au sérieux et qu’une plainte contre x serait d’office déposée au pénal si l’identité du médecin faussaire est inconnue. La ministre compte également saisir le conseil de l’ordre et le conseil provincial pour voir s’il serait possible d’améliorer la législation et d’intensifier les contrôles.

Le Vif.be, avec Belga

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