Le centre fermé de Steenokkerzeel. © Belga

Centres fermés: le respect des droits des étrangers en régression

Au cours de la décennie écoulée, le respect des droits des étrangers au sein des centres fermés belges a régressé, selon un état des lieux dressé par le Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers) et son pendant flamand Vluchtelingenwerk Vlaanderen, et qui doit être présenté lundi au Parlement, indiquent lundi Le Soir et les journaux de l’Avenir.

Les associations de défense des droits des étrangers ont d’ailleurs observé qu’à peu près aucune des recommandations formulées il y a dix ans n’a été prise en compte par le pouvoir public. En rassemblant les données recueillies par les visiteurs de centres fermés, elles ont observé toute une série d’atteintes aux droits des migrants, dès l’arrestation parfois.

La situation est notamment qualifiée de « catastrophique » en ce qui concerne les droits de la défense, les étrangers placés en centre fermé devant eux-mêmes prendre l’initiative du recours, dépendant de l’efficacité du service social du centre, s’ils veulent contester leur détention. La réforme du système pro deo ajoutant encore une difficulté supplémentaire. Alors que les décisions de détention consultées par les associations sont « souvent très sommairement motivées », une part infime de détenus obtient libération via un recours.

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