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Ce qui change le 1er août

Il est désormais plus facile de changer de prénom et la Terre vit désormais à crédit. Le point.

Désormais, la procédure de changement de prénom sera prise en charge par les communes. Le délai d’attente passe de six à trois mois et chaque commune fixera ses propres tarifs.

Avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, il fallait s’adresser au SPF Justice pour déposer une demande de changement de prénom. Le délai d’attente pouvait atteindre six mois. Le prix était fixé à 490 euros. Toutefois, une réduction était accordée dans certains cas. Les personnes dont le prénom était désuet ou sujet à des moqueries, ou encore les personnes transgenres souhaitant choisir un prénom en accord avec leur sexe ressenti ne payaient que 49 euros.

Dès le 1eraoût, c’est à sa commune qu’il faudra s’adresser pour changer de prénom. Le délai d’attente est raccourci, puisque la nouvelle loi indique que le changement de prénom doit être effectué dans les trois mois de la demande si celle-ci est acceptée. La personne qui souhaite changer de prénom ne doit plus se justifier, mais le fonctionnaire communal vérifie si le nouveau prénom ne prête pas à confusion ou ne nuit pas à la personne elle-même ou à autrui. En cas de refus, le requérant peut introduire un recours auprès du tribunal de la famille dans les trente jours.

Autre nouveauté : les tarifs seront fixés librement par chaque commune. La Ville de Gand a d’ores et déjà annoncé que la procédure serait gratuite. Pour les autres, il faudra encore attendre un peu. En effet, les conseils communaux ne se réunissent que très rarement pendant les vacances d’été et les règlements communaux concernant cette matière n’ont donc pas encore été adoptés. Toutefois, sachez déjà que le tarif appliqué pour les personnes transgenres ne pourra pas dépasser 10% du tarif ordinaire appliqué aux autres personnes qui souhaitent changer de prénom.

L’année dernière, 1481 Belges ont changé de prénom. Ce chiffre est en augmentation constante. Le SPF Justice indique que 99% des demandes sont acceptées. Dans la majorité des cas, les demandes refusées étaient irrecevables (le requérant n’avait pas la nationalité belge, la demande venait d’un mineur, etc.) ou abusives (le prénom choisi était ridicule, il s’agissait d’une personne souhaitant cacher son passé judiciaire en changeant de prénom, etc.).

L’humanité empiète sur les ressources futures

L’humanité a épuisé, depuis ce mercredi 1er août, toutes les ressources naturelles que la Terre est capable de régénérer en une année, d’après l’institut de recherche international Global Footprint Network, qui calcule chaque année le « jour du dépassement ». Si le monde entier menait le train de vie des Belges, l’échéance tomberait le 2 avril. Dans ses calculs, l’institut de recherche tient compte des émissions de carbone, des ressources consommées pour la pêche, l’élevage, les cultures ou encore la construction, ainsi que la capacité naturelle de la Terre à absorber les déchets et à reconstituer ses réserves en l’espace d’un an.

L’an dernier, le « jour du dépassement » était tombé le 2 août, l’année précédente le 8 du même mois. La date « avance inexorablement depuis 1970 », relève Global Footprint Network. Cette année-là, le jour fatidique était survenu le 23 décembre.

Les coûts écologiques des pressions exercées par l’homme sur la Terre sont de plus en plus évidents: déforestation, érosion des sols, appauvrissement de la biodiversité, accumulation de carbone dans l’atmosphère, etc. « On dit que l’humanité a besoin de 1,7 planète pour vivre tel qu’elle le fait aujourd’hui », résume Global Footprint Network. Les émissions de carbone pèsent pour plus de la moitié dans la facture.

L’institut de recherche s’est également penché sur le « jour du dépassement » propre à chaque pays. Selon ses estimations, le Qatar, le Grand-Duché de Luxembourg et les Émirats arabes unis, en tête des pays les plus voraces, absorberaient – si l’humanité entière menait le style de vie de leurs populations – les ressources naturelles de la planète en tout au plus trois mois. En Belgique, la capacité des écosystèmes à se régénérer serait épuisée dès le 2 avril.

Pour renverser la tendance, des changements profonds dans notre façon de consommer et de produire de l’énergie sont nécessaires, plaide Global Footrprint Network. « Par exemple, une réduction de 50% de la consommation mondiale de protéines animales pourrait faire reculer la date de cinq jours. De même, réduire de moitié l’empreinte carbone mondiale permettrait de gagner 93 jours », avance l’institut.

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