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Ce que la N-VA met sur la table de Di Rupo

Les exigences de la N-VA n’ont pas faibli en négociations malgré le profil plus conciliant affiché par Bart De Wever durant sa mission d’information, écrit La Libre Belgique ce matin.

Le parti nationaliste flamand réclamerait notamment le transfert de la tutelle des services de police, de pompiers et de protection civile vers les Régions.

La N-VA demande aussi que l’organisation des élections, la politique de migration et la délivrance des documents d’identité (passeports et cartes d’identité) soient confiées aux Régions.

Elle réclame en outre la régionalisation de la mer du Nord, la partition du fonds des amendes et celle de la SNCB. Elle souhaite que les Régions aient des représentants au conseil d’administration de la SNCB et exige de pouvoir se lancer dans des investissements régionaux différenciés sur le réseau ferroviaire. Cela pourrait conduire à un réseau ferroviaire à deux vitesses, souligne la Libre.

Les francophones, quant à eux, réclameraient une extension du régime des facilités à l’ensemble du Brabant flamand, ce que les Flamands refusent. Ils demandent également le refinancement de Bruxelles à hauteur de 500 millions d’euros, tandis que les Flamands consentent un chèque de 65 à 100 millions d’euros.

Certains observateurs font cependant remarquer que le contenu de l’article n’a rien d’étonnant. « Il s’agit en fait d’un résumé du programme de la N-VA qu’on connaît depuis le début des discussions », remarquait l’un d’entre eux.

On indiquait aussi à bonnes sources que les francophones n’ont jamais proposé d’étendre les facilités à tout le Brabant flamand comme l’écrit La Libre.

La Libre dit encore que la N-VA accepterait que la tutelle sur la nomination des bourgmestres des communes à facilités ne serait plus du ressort exclusif de la Région flamande et que celle-ci s’abstiendrait d’user de son droit de veto contre une candidature d’un bourgmestre démocratiquement élu. La nouvelle règle ne serait toutefois d’application qu’à partir de 2012.

Des propositions semblables ont déjà fait l’objet des discussions menées par Jean-Luc Dehaene dont l’échec a abouti à la démission du gouvernement et à l’organisation d’élections anticipées.

No comment pour les partis

Les partis se sont montrés discrets après la publication des exigences de la N-VA dans la presse. Directement concerné, la parti nationaliste flamand regrette la fuite mais refuse tout commentaire. Le parti précise que cela ne veut pas dire que ce qui se trouve dans La Libre Belgique est exact.

Quant au porte-parole du préformateur Elio Di Rupo, il se contentait d’un laconique « pas de commentaire ». Au cdH et chez Ecolo, on s’en tenait également en fin de matinée au « pas de commentaire ».

Le Vif.be, avec Belga

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