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cdH : un gouvernement de centre-droite possible au fédéral

Le Vif

Le système institutionnel belge permet la constitution d’une coalition de centre-gauche en Région et de centre-droite au Fédéral, a relevé dimanche le député wallon sortant Dimitri Fourny (cdH) sur le plateau de Mise au point (RTBF).

A deux jours du terme de la mission royale d’information du président de la N-VA Bart De Wever, appelé à remettre mardi au chef de l’Etat son « rapport définitif », le cdH continue de participer à des « groupes techniques », a confirmé M. Fourny. Il a ajouté que le MR avait d’ailleurs rencontré samedi après-midi la N-VA.

Se pose la question d’un grand écart éventuel du parti centriste entre des coalitions de centre-gauche dans les Régions bruxelloise et wallonne et de centre-droite au Fédéral, souhaitée tant par la N-VA que le CD&V. « Le système institutionnel le permet », s’est contenté de rappeler le député-bourgmestre de Neufchâteau.

« Méfiez-vous de ce parti, il vous prépare des choses peu sympathiques au fédéral », a lancé le député Marcel Cheron (Ecolo) à l’adresse du président de la Chambre André Flahaut (PS).

Ce dernier, s’en référant à l’arithmétique des sièges à la Chambre, a souligné la nécessité à ses yeux d’une majorité dans le groupe linguistique francophone, sans quoi ce serait « envoyer les francophones au suicide ».

Les socialistes ont annoncé jeudi leur entrée en négociation avec le cdH et le FDF pour former des gouvernements en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération. Ils voient dans l’annonce vendredi d’un même mouvement entre la N-VA et le CD&V pour un gouvernement flamand la confirmation qu’une coalition de centre-droite au fédéral est dans les cartons.

Au PS, « on croit ce que l’on voit, et on n’a rien vu », a commenté M. Flahaut, confirmant à mi-mots que son parti n’est pas considéré comme prioritaire dans les contacts actuels. La famille socialiste est toutefois première à la Chambre et « il faudra prendre appui sur elle », a-t-il estimé.

Du côté des réformateurs, le député wallon Willy Borsus a appelé à attendre mardi la nouvelle initiative royale. Une situation de majorités symétriques où le MR serait soit partout soit nulle part au pouvoir est « manifestement impossible aujourd’hui », a-t-il commenté.

Concernant le blocage de la situation à Bruxelles, il a relevé que la majorité francophone envisagée (PS-FDF-cdH) ne disposait pas d’une majorité sur l’ensemble du parlement bruxellois, ce qui est « inédit » selon lui.

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