Katja Gabriels © Belga

CD&V et Open Vld soutiennent la piste des visas humanitaires

Le CD&V et l’Open Vld ont défendu jeudi à la Chambre, par la voix de leurs députées Najma Lanjri et Katja Gabriels, la piste des visas humanitaires parmi les mesures qu’il conviendrait de prendre pour freiner le phénomène de la migration illégale qui voit des milliers de personnes se retrouver entre les mains de passeurs criminels avec, pour nombre d’entre eux, la noyade en mer méditerranée comme issue fatale.

Ces visas humanitaires, qui permettraient à un certain nombre de personnes vulnérables de disposer d’un document officiel leur permettant de rejoindre la Belgique, sont régulièrement évoqués par l’opposition, notamment comme une des solutions aux drames qui se jouent.

Le député Wouter De Vriendt (Groen) a cependant fait observer que tous ne partageaient pas cette voie au sein de la majorité, le secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations Theo Francken rejetant de la tête la proposition de Mme Lanjri. A l’issue du débat, ce dernier a d’ailleurs fermement fait connaître son point de vue au président du CD&V Wouter Beke et à Mme Lanjri en marge des travaux de l’assemblée.

La Chambre a observé jeudi une minute de silence en hommage aux centaines de migrants morts noyés en Méditerranée ces derniers jours à l’initiative de la coprésidente d’Ecolo Zakia Khattabi qui a ainsi renoncé à la question qu’elle comptait adresser au gouvernement.

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a rappelé les réponses formulées lundi par les ministres européen de l’Intérieur et leurs collègues chefs de la diplomatie s’inscrivant dans le plan d’action en dix points formulés par la Commission. Il a également dressé le cadre des discussions au Sommet extraordinaire de ce jour censé aboutir à une déclaration commune.

L’opposition a critiqué la faiblesse des propositions alors que le financement de la coopération au développement et de la prévention des conflits continue à décroître. « On peut faire beaucoup mieux que le consensus mou européen, c’est très décevant », a dit Wouter De Vriendt. Georges Dallemagne (cdH) a demandé une réunion conjointe des commissions parlementaires compétentes.

Sur les bancs de la majorité, Françoise Schepmans (MR) a rappelé que le CGRA avait accueilli positivement la moitié des demandes du statut de réfugié et de protection subsidiaire en 2014 et que 97% des candidats syriens avaient été acceptés.

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