Caterpillar : « Il ne faut pas baisser les bras », affirme Elio Di Rupo
Le président du PS Elio Di Rupo a appelé vendredi à « ne pas baisser les bras et trouver d’urgence une solution », après l’annonce de la fermeture du site de Gosselies de Caterpillar (2.200 travailleurs).
« C’est une catastrophe absolue », commente M. Di Rupo, évoquant l’angoisse des travailleurs et de leurs familles. « Les travailleurs ont été incroyablement flexibles, entre rythme de travail effréné, sacrifices salariaux et jours de chômage économique. L’usine a été largement soutenue par les pouvoirs publics depuis des années. Cette décision en est d’autant plus violente et brutale. »
Le président du PS dénonce « la manière inhumaine utilisée par le patron de Caterpillar pour annoncer la catastrophe sociale (en quelques secondes, en anglais, se retirant ensuite sans répondre à aucune question) », témoignage à ses yeux d’un « mépris insupportable ».
Elio Di Rupo réclame d’urgence une solution pour les travailleurs, évoquant l’action du ministre-président wallon Paul Magnette. « Le PS soutiendra, à tous les niveaux de pouvoir, toutes les mesures envisageables pour soutenir les travailleurs. »
« Une logique de profit aveugle », dénonce Ecolo
Ecolo a dénoncé vendredi « la logique de profit aveugle » de Caterpillar, le géant américain du génie civil qui a annoncé la fermeture de son site de Gosselies (plus de 2.000 travailleurs).
« Solidaire des travailleurs », Ecolo dit « refuser de se résigner à cette annonce » et appelle les forces vives carolos à se mobiliser.
Pour les Verts, « cette option du management de Caterpillar est d’autant plus incompréhensible et difficile à avaler que, depuis six ans, des sacrifices importants ont été demandés aux travailleurs, que l’entreprise profite largement des avantages fiscaux non-conditionnés (intérêts notionnels, tax shift, etc) mis en place par le gouvernement fédéral et distribue des dividendes toujours plus importants à ses actionnaires ».
Rappelant que Caterpillar Belgique restait une société en bénéfice, le co-président d’Ecolo Patrick Dupriez a dit voir dans ce nouveau drame « une illustration de plus d’un capitalisme débridé et cynique qui profite des largesses des autorités publiques mais refuse de s’engager durablement dans le développement d’une région ».
Ecolo réclame aussi une politique de redéploiement industriel du bassin carolo et de toute la Wallonie basée sur « une main d’oeuvre qualifiée, un savoir-faire, une position centrale sur la carte européenne, et sur les enjeux du futur, notamment ceux liés à l’autonomie énergétique et la rénovation du bâti ».
CdH : Sauver un maximum d’emplois, envoyer un conciliateur social
Le cdH s’est dit vendredi scandalisé de l’annonce, par la direction de Caterpillar, de la fermeture de son site de Gosselies et le transfert de sa production vers d’autres implantations du groupe. Il en appelle à la collaboration des gouvernements fédéral et wallon pour « sauver le maximum d’emplois » et attend l’envoi d’un conciliateur social.
« C’est un véritable choc social, un séisme humain qui nous touche tous ce matin. A Charleroi, chacun connait un ami, une maman, un père de famille, un fils qui travaille à Caterpillar », a commenté la députée wallonne et cheffe de file cdH de la Ville de Charleroi, Véronique Salvi.
« Les gouvernements fédéral et wallon doivent travailler ensemble, avec les représentants des travailleurs, pour amener des propositions alternatives et sauver le maximum d’emplois. Le cdH demande également que le ministre (fédéral de l’Économie, Kris) Peeters envoie un conciliateur social. Il est tout aussi urgent d’analyser tous les avantages fiscaux dont aurait pu bénéficier Caterpillar et qui n’ont pu empêcher cette catastrophe sociale », selon la cheffe de groupe à la Chambre Catherine Fonck.