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Carnaval d’Alost : la ministre flamande de la Culture écrit à l’Unesco

Le Vif

Le gouvernement flamand regrette la perception qu’a pu susciter le carnaval d’Alost selon laquelle les participants à cette manifestation ont voulu diffuser un message antisémite, a expliqué la ministre flamande de la Culture, Joke Schauvliege, dans un courrier qu’elle a adressé à la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova.

Dimanche, lors du Carnaval d’Alost, un char a caricaturé Bart de Wever et la N-VA, rebaptisée « SS-VA » pour l’occasion, avec des déguisements d’officiers nazis.

Cette manifestation folklorique a été inscrite en 2010 sur la liste du patrimoine immatériel de l’organisation qui dépend des Nations Unies. Mme Bokova a exprimé mercredi son indignation, estimant que ce char était une insulte aux victimes de l’Holocauste et allait à l’encontre des valeurs de l’Unesco. Elle a condamné « le détournement » du Carnaval d’Alost, « dont la liberté et l’esprit de satire ne sauraient être un prétexte aux stéréotypes antisémites ».

La ministre dit comprendre que des images isolées, sans qu’en soit donné le contexte historique et culturel, puissent mener à des interprétations erronées et susciter l’indignation.

Mme Schauvliege a donc rappelé le contexte de ce carnaval. « Le carnaval demeure un moment où l’on se moque de l’actualité et des gens connus. Cela se produit souvent d’une manière grotesque, avec des exagérations et des stéréotypes. Il s’agit aussi de la caractéristique d’un carnaval ».

La ministre considère que « les participants savent ce qu’ils font et sont à même de juger s’ils ne dépassent pas les bornes et blessent ou discriminent des personnes ».

Le gouvernement flamand ne souhaite pas s’immiscer dans le carnaval, souligne-t-elle encore avant de rappeler à l’Unesco que la discrimination est punissable en Belgique et que la Flandre condamne toute forme d’antisémitisme et de haine raciale.

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