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Carlo Di Antonio estime avoir fait avancer les choses concernant les aéroports régionaux

Le ministre wallon des Aéroports, Carlo Di Antonio, a jugé jeudi que « beaucoup de choses avaient évolué » depuis sa sortie controversée il y a quinze jours dans la presse sur le rapprochement – voire la fusion – des aéroports régionaux de Charleroi et Liège.

« J’ai l’impression d’avoir gagné six mois d’un coup. Le jeu caché des uns et des autres s’est clarifié et depuis une semaine, tout arrive très vite », a affirmé le ministre cdH lors d’un débat en plénière du parlement wallon.

Le conseil d’administration de l’aéroport de Charleroi (BSCA) a décidé la semaine dernière de ne pas distribuer de dividendes aux actionnaires – notamment le privé SAVE – et a trouvé un accord de principe pour l’extension de l’aéroport. « La demande de permis sera déposée d’ici quelques semaines ». Vu la redevance que réclame désormais la Commission européenne à chaque aide régionale débloquée, l’allongement de la piste n’est plus que la troisième priorité pour faire passer de 6,5 à 9 millions le nombre de passagers par an.

L’extension du terminal actuel (15 à 20 millions d’euros pour répondre à une demande d’urgence) et la rénovation de la tour de contrôle (et non une reconstruction) sont prioritaires, en attendant le résultat du litige engagé contre la Commission européenne.

Malgré le développement réussi des deux aéroports, sans intervention régionale, pas d’équilibre financier possible, a relevé M. Di Antonio: pour 2015, les interventions régionales en soutien au fonctionnement des aéroports s’élèvent à plus de 50 millions d’euros, plus 15 à 20 millions d’euros d’impact annuel des investissements passés. A titre de comparaison, le chiffre d’affaires des sociétés de gestion réunies est de 80 millions d’euros, a fait valoir le ministre.

Plutôt que de parler de fusion, il a souligné la possibilité de coordinations pour valoriser les différences des deux aéroports, peut-être au sein d’une structure commune à définir. Le ministre a laissé les différentes pistes ouvertes, mais cela n’implique « pas nécessairement une fusion », a-t-il noté.

Il souhaite aussi que la Région dispose d’un poids plus fort pour mieux faire passer ses idées aux comités de direction, au pro rata de ses investissements.

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