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« C’est logique que des gens d’origine étrangère soient contrôlés : ils correspondent à notre profil »

« C’est logique que des gens qui correspondent au profil que nous recherchons – des gens d’origine étrangère – soient contrôlés. Surtout lorsqu’ils font des actions suspectes » dit le ministre Jan Jambon.

Sur les ondes de la radio flamande Radio 1, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) est revenu sur l’année 2015, qui touche à sa fin. S’il ne s’est fendu d’aucune déclaration sur les perquisitions d’hier soir, « c’est risqué de dévoiler trop d’informations », il a été plus prolixe sur d’autres sujets.

Comme « grand patron » de la police, on lui a demandé ce qu’il pensait des incidents concernant certains contrôles musclés de la police. Des contrôles qui n’auraient été effectués que parce que -selon les dires des plaignants – ils avaient l’air d’étranger. Parmi eux il y avait notamment l’expert en djihad Montasser AlDe’emehen et l’acteur Zouzou Ben Chikha.

« S’il y a des plaintes, celles-ci seront traitées. Est-ce qu’on est bien sûr que ces accusations soient corroborées dans les faits ? Je voudrais quand même défendre nos policiers. Les choses positives qu’ils font ne sont que très peu médiatisées. Et lorsque l’un d’eux commet une faute, c’est tout de suite extrapolé. C’est logique que des gens qui correspondent au profil – des hommes d’origine étrangère- soient effectivement contrôlés, surtout s’ils ont un comportement suspect. Mais c’est vrai que cela doit être fait de manière correcte. »

« Les gens d’origines étrangères ne sont pas spécifiquement visés » dit-il encore, cependant « il est logique que ceux qui correspondent au profil soient contrôlés ». Jambon tient à préciser que « 40.000 policiers font bien leur travail et qu’on ne peut pas mettre tout le corps de police dans le même sac « .

Quid de Salah Abdeslam?

Ce n’est que lorsqu’on l’aura arrêté que l’on saura avec certitude comment Salah Abdeslam, l’un de suspects des attentats de Paris, s’y est pris pour passer entre les mailles du filet. « Ce n’est qu’alors que l’on saura quels techniques et réseaux il a utilisé ».

Sur le gouvernement Michel, Jambon se dit content : « Nous avons un superbe produit, mais on peut mieux faire au niveau du marketing. On ne peut pas tout mettre sur le dos du Premier ministre. C’est un travail collectif. »

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